La hausse des prix à la pompe, un «cadeau de nouvel an» du gouvernement dont les automobilistes et les Algériens en général se seraient bien passé. Certes, les citoyens s'attendaient à une révision à la hausse des prix à la pompe, mais ils ont été hier, vendredi, première journée de la nouvelle année, stupéfiés par l'ampleur des hausses des prix qui ont atteint les 26,79% pour le super dont le prix est passé à 31,42 dinars le litre, soit une majoration de 8,42 dinars. Le prix du super sans plomb est passé de 22,60 dinars à 31,02 dinars, alors que celui du gasoil est désormais taxé à 18,76 dinars au lieu de 13,70 dinars. A Oran, les automobilistes, qui attendaient leur tour dans la file à l'intérieur de la station Naftal d'El Bahia, restaient hier sans voix. Les automobilistes ont très mal digéré ces hausses conséquentes des prix des carburants qui devraient logiquement être répercutées dans les tout prochains jours sur l'ensemble des produits et des services et en particulier le transport par bus et par taxi. Les transporteurs vont sans aucun doute recourir à des révisions importantes de leurs tarifs. Les augmentations du prix du ticket dans le secteur du transport en commun, dominé en majorité par les opérateurs privés, seront brutales pour les usagers. Le prix des tickets pourrait enregistrer des hausses entre 50 et 100% dans les prochains jours. Il n'est plus exclu que les transporteurs recourent à des hausses unilatérales et anarchiques sans consultation des services du ministère des Transports. La hausse des prix des carburants sera aussi répercutée par les opérateurs économiques sur les prix des produits et des biens de consommation finale. La majoration des prix des carburants a été plus forte que prévu, en raison de la hausse du taux de la TVA sur les carburants qui est passée en 2016 à 17% au lieu de 7%. La nouvelle loi des finances avait aussi revu la taxe sur les produits pétroliers (TPP) qui est désormais de 2,91 dinars par litre pour l'essence et de 2,66 dinars le litre pour le gasoil. Pour rappel, Bouteflika a signé mercredi la loi de finances 2016, malgré les appels de l'opposition qui dénonçaient certaines mesures contenues dans cette loi.