Dès les premières heures de la matinée d'hier, les automobilistes algériens ont découvert les nouveaux prix des carburants affichés sur les volucompteurs, dans toutes les stations d'essence du pays, à savoir : Essence normal, 28, 45 Da, Essence Super 31,42 Da, Essence sans plomb 31,02 Da, Gas-oil 18,76 Da et le GPL carburant 09,00 Da, selon les dispositions de la loi de finances 2016. En effet, le gasoil est passé de 13,70 DA à 18,76 DA (+5,06 DA), le super à 31,42 DA contre 23 DA (+8,42 DA) et le super sans plomb à 31,02 DA contre 22,60 DA (+8,42), avec un alignement de la hausse de l'essence super avec le Sans plomb. Ces hausses avaient été prévues par la loi de finances 2016. Elle révise à la hausse le taux de la TVA sur les carburants qui passe de 7% à 17%, et introduit une Taxe sur les produits pétroliers (TPP) à hauteur de 2,91 dinars par litre pour l'essence et de l'ordre de 2,66 dinars le litre pour le gasoil. Pour le gouvernement, ces ajustements des prix des carburants ne mettent nullement fin aux subventions massives de ces produits qui absorberont encore plus de 600 milliards de dinars (plus de 6 milliards de dollars) en 2016. Pour rappel, le ministre des Finances, Aberrahmane Benkhalfa, avait déclaré que les tarifs de l'électricité et les prix des carburants seront revus à la hausse dès 2016, a déclaré, « Il y a un aménagement faible et supportable des tarifs proposés dans le projet de Loi de finances 2016. C'est le cas pour les carburants. Le gas oil sera vendu à 19 DA le litre, l'essence super sera vendu à 25 DA le litre. Benkhelfa, avait expliqué également que ces mesures visent à « rationaliser la consommation des énergies, sans toucher au budget d'investissement, et surtout un retour à la valeur des biens et des services ». Il a ajouté que « toutes les entreprises qui investissent dans des filières prioritaires qui se substituent à l'importation vont bénéficier d'une fiscalité adaptée, et ne payeront ni l'IRG, ni la TAP, ni l'IBS pendant cinq ans ». Le solde cumulé des importations de gasoil par l'Algérie en 2012, 2013 et 2014 a atteint 5,7 milliards de dollars. Sonatrach a annoncé qu'elle cesserait d'en importer avant la fin de 2015 après l'entrée en production des raffineries d'Alger, de Skikda et d'Arzew à la suite de leur rénovation. L'objectif recherché par les autorités algériennes est également de combattre les exportations illégales de carburants algériens vers les pays voisins – Maroc et Tunisie principalement- qui font l'objet d'évaluations diverses allant de 700 millions à plusieurs milliards de dollars par an.