L'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) 1er Novembre 1954 est très sollicité par les malades de toute la région ouest. C'est ce qui ressort du bilan des activités de ce pôle, durant les onze premiers mois de l'année 2015. Selon les chiffres communiqués par la cellule de communication, en 11 mois, le nombre des consultations a atteint les 231.989 et celui des hospitalisations 32.871. L'EHU a, aussi, enregistré 53.409 malades admis en hôpital du jour. Concernant les actes opératoires, 12.059 opérations chirurgicales ont été effectuées durant cette même période. L'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) 1er Novembre 1954 d'Oran est un instrument de mise en œuvre de la politique nationale de santé, dans le domaine des soins de haut niveau et de la politique nationale de formation supérieure et de recherche médicale. L'EHU s'inscrit dans une dynamique d'amélioration continue de la qualité qui touche, à l'ensemble de ses activités et implique tous ses personnels. Le service des Urgences médicales et chirurgicales et celui de Gynécologie obstétrique enregistre la plus grande charge de travail. Ainsi et avec 46.127 consultations, 7.082 admissions, 2.926 interventions et 1.220 malades évacués, le service des UMC vient en tête de liste des services qui reçoivent le plus de malades. Ce service enregistre une moyenne de 140 consultations, par jour, et fait face, à une grande affluence de citoyens. Parmi ces cas figurent les victimes d'accidents de la route, les victimes de blessures à l'arme blanche, les victimes des accidents domestiques, les malades chroniques... A Oran, les services des UMC, de tous les hôpitaux, sont quotidiennement, pris d'assaut par des dizaines de personnes. Les équipes médicales des services d'UMC, de la majorité des hôpitaux, à Oran, n'arrivent pas à répondre au flux de malades qui viennent de partout. Ces services se retrouvent saturés et le personnel constamment, sollicité avec tout ce que cela induit comme stress et autres pressions. «Cet afflux influe, négativement, sur la qualité des prestations. Les conditions de travail qui se détériorent chaque jour, sont à la base de tous les problèmes et on est contraint de gérer le stress des malades et de leur entourage», dira un médecin urgentiste . Pour un autre médecin, il s'agit, avant tout, d'un problème de culture médicale. «Les malades se rendent, directement au CHU, sans passer par les structures intermédiaires que sont les polycliniques et autres EPSP, alors que les médecins du CHU sont censés prendre en charge des malades, préalablement, auscultés dans ces structures et orientés vers les hôpitaux. Pour le cas du service des UMC, il souligne que «25%, seulement, sont de véritables urgences. Les urgences médicales sont, ainsi, confondues avec un service de consultation. Ce sont de faux malades qui auraient pu être pris en charge dans les établissements de santé de proximité (EPSP)». La logique des choses oblige, afin d'assurer une prise en charge optimale des malades urgents, de faire le tri. Les cas critiques sont pris en charge aux UMC et les autres sont orientés vers les EPSP. Notre interlocuteur nous explique que certains malades, tenaillés par la douleur, voire par la peur, perdent le contrôle de leurs nerfs. Ils réagissent en pleurant, d'autres en criant, alors qu'une troisième catégorie de malades, la pire, se montre agressive en exigeant de voir, immédiatement, le médecin, même si leur cas est moins grave que les autres.