L'institut Ahmed-Médeghri de formation des cadres de l'éducation accueille depuis le 4 janvier un séminaire régional dit « des Hauts-Plateaux » regroupant 10 wilayas dont Bouira, Annaba, El-Tarf, Mila, Oum El-Bouaghi, M'sila, Khenchela, Djelfa et Tiaret. Ce deuxième regroupement du genre après celui de Biskra découle de la rencontre nationale de juillet à Laghouat d'où s'est dégagé un diagnostic identifié à la source des résultats scolaires obtenus aux examens des différents cycles. Et c'est autour de l'élaboration d'une stratégie de remédiation pédagogique que des inspecteurs des deux cycles, primaire et moyen, au nombre de 90, ont été conviés à refonder l'enseignement des langages fondamentaux à savoir : la langue arabe, les mathématiques et la langue française. Autour de ce thème, la première communication de professeur Benramdane Farid, conseiller au ministère, a eu trait aux nouveaux concepts, le choix de la méthodologie réfléchie et les pratiques sujettes aux réajustements continuels ciblant à la base l'éradication des carences et insuffisances constatées. L'intervention du docteur Medjahed Leïla, conseillère de la ministre, a abordé le programme national de formation en mettant en relief ses objectifs et ses perspectives. Les participants aux 7 ateliers ont eu à débattre, en cette très courte période, des programmes de deuxième génération comportant les objectifs accompagnés d'activités à caractère méthodologique, culturel, social et tous les apprentissages éducationnels qui consolident la formation de l'apprenant. Vu le temps imparti, les participants auront la lourde tâche de confectionner la progression dans l'élaboration d'un dossier pédagogique. Ce sujet préoccupant indispensable au redressement des niveaux d'enseignements passe inexorablement par le travail motivé de la préparation quotidienne de la classe dont la phase préparatoire demeure dévolue à l'école primaire qui doit remplir ses missions primordiales d'apprentissage de la lecture, l'écriture et le calcul de base. « Si les instances internationales reconnaissent à l'unanimité les résultats remarquables de notre pays sur le plan quantitatif », dira M.Tliba Ali Touati, directeur de la formation, la réforme doit se réapproprier maintenant la qualité à travers ces assises pédagogiques prometteuses dont l'acteur principal, l'enseignant, saura relever ce défi de mise à niveau de notre enseignant au plan universel. Comme tout concept suppose un soubassement, M.Tliba Ali Touati évoque la pauvreté de notre anthologie à travers les manuels scolaires qui comportent moins de 8% de notre patrimoine culturel qui ne se traduit pas à travers les ouvrages devant atteindre au moins 70% d'algérianité, et bannir les textes plats, erronés qui véhiculent des productions non référencés par les noms d'auteurs et surtout démotivants à plus d'un titre... En attendant le séminaire national prévu vers le mois d'avril, les directions de l'éducation doivent s'attacher à réajuster leur projet en veillant à la mise en application de la remédiation pédagogique prioritaire du premier cycle.