Dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, 273 migrants ont été arrêtés par les services du groupement de la gendarmerie pour séjour irrégulier. Les mis en cause n'avaient aucun document attestant leur séjour en Algérie et se trouvaient donc en situation irrégulière. En effet, la région Ouest et particulièrement Oran, n'est plus un centre de transit pour les immigrés africains à destination des pays européens. Des dizaines voire des centaines se sont installés, squattant plusieurs quartiers et rues d'Oran. Le bilan du groupement de la gendarmerie d'Oran fait état d'une hausse du nombre de clandestins arrêtés en 2015, à savoir 273 clandestins contre 175 en 2014. Pas moins de 72 affaires ont été donc traitées durant l'année écoulée contre 69 en 2014. Ces migrants ont été arrêtés dans les zones suburbaines à l'exemple de Bir El Djir, Coca, El Hassi, Hai Bouaâmama, Hai Rabah a Misserghine, centre-ville, Sidi El bachir, Mersat El Hadjadj, Aïn El Beida, Sidi Chahmi et El Kerma. La majorité des Subsahariens viennent des pays comme le Mali, le Niger, le Cameroun, le Nigéria, en plus d'autres migrants en provenance de la Syrie et du Maroc. Sur les 273 individus arrêtés, 147 ont été écroués et 9 ont été expulsés. En effet, le phénomène n'est pas près de se terminer puisque des familles composées de femmes accompagnées de leurs enfants ont réinvesti les rues de plusieurs wilayas dont celles d'Oran. Plusieurs autocars ont été mobilisés pour assurer le transfert de ces familles vers les régions frontalières mais en vain. Si certains s'adonnent à la mendicité, d'autres au contraire ont opté pour un travail en qualité de maçon dans des chantiers de construction. L'immigration clandestine, pour la plupart subsaharienne, ne cesse d'augmenter avec un taux d'accroissement de 951 affaires traitées en 2013 contre 762 en 2012, soit une hausse de 24,8%. Le bilan du 2ème Commandement régional de la gendarmerie d'Oran indique que 2 043 personnes ont été arrêtées, au niveau de la région Ouest, pour séjour irrégulier en 2013 contre 1 485 personnes en 2012, soit une augmentation de 37,6%. La région Ouest est devenue également un centre d'intérêt de la main-d'œuvre maghrébine. Cette augmentation confirme désormais que le phénomène occupe la priorité des affaires relatives au crime organisé. Les investigations menées par les gendarmes ont fait ressortir que ce sont généralement les clandestins âgés entre 18 et 40 ans qui tentent l'aventure. Pour lutter efficacement contre le phénomène, les gendarmes ont renforcé leur dispositif de contrôle en intensifiant les patrouilles et les barrages routiers. Des postes de surveillance ont été installés le long du tracé frontalier ouest. Par ailleurs, et selon un bilan des services de la direction des affaires sociales de la wilaya d'Oran, 201 réfugiés nigériens vivant clandestinement ont été reconduits aux frontières lors d'une vaste opération menée ces derniers mois par les autorités locales.