La région Ouest et notamment Oran est un point de transit pour les migrants africains à destination des pays européens. L'immigration clandestine pour la plupart subsaharienne ne cesse d'augmenter avec un taux d'accroissement de 951 affaires traitées en 2013 contre 762 en 2012, soit une hausse de 24,8%. Le bilan du 2ème Commandement régional de la gendarmerie d'Oran indique que 2043 personnes ont été arrêtées, au niveau de la région Ouest, pour séjour irrégulier en 2013 contre 1485 personnes en 2012, soit une augmentation de 37,6%. La région Ouest et notamment Oran est devenue un point de transit pour les immigrés africains à destination des pays européens dont l'Espagne et la France. Elle est également un centre d'intérêt de la main-d'œuvre maghrébine. Cette augmentation confirme désormais que le phénomène occupe la priorité des affaires relatives au crime organisé. Les investigations menées par les gendarmes ont fait ressortir que ce sont généralement les clandestins âgés entre 18 et 40 ans qui tentent l'aventure. 1466 migrants âgés entre 18 et 40 ans ont été arrêtés, l‘année dernière, dans l'Ouest algérien contre 1047 en 2012. Parmi eux, des universitaires avec 58 diplômés et d'autres avec des niveaux scolaires allant du primaire au secondaire. Le phénomène n'est pas près de se terminer puisque des femmes accompagnées de leurs enfants ont réinvesti les rues de plusieurs wilayas dont celles d'Oran. Plusieurs autocars ont été mobilisés pour assurer le transfert de ces familles vers les régions frontalières mais en vain. Si certains s'adonnent à la mendicité, d'autres au contraire ont opté pour un travail en qualité de maçon dans des chantiers de construction. Par ailleurs, l'Algérie est devenue l'Eldorado pour des milliers de Marocains, dont des électriciens, des plâtriers, des artisans, des chômeurs, des informaticiens, des maçons. Ces derniers sont souvent interceptés aux frontières et refoulés vers leurs pays d'origine. Pour lutter efficacement contre le phénomène, les gendarmes ont renforcé leur dispositif de contrôle en intensifiant les patrouilles et les barrages routiers. Des postes de surveillance ont été installés le long du tracé frontalier ouest.