Malgré toutes les dispositions prises par les services de la commune, le vol des bacs à ordures continue de causer d'énormes désagrements aux services concernés et aux citoyens. Au total, se sont plus de 150 bacs qui ont été volés et plus d'une centaine d'autres qui ont été dégradés au courant de l'année précedente, apprend-on de sources proches de l'APC. Même si les vols ont connu une baisse sensible comparativement aux années précedentes, il n'en demeure pas moins que ces bacs attisent toujours la convoitise. Sachant que le prix d'un bac avoisine les 5.000 DA, le préjudice causé aux collectivités locales se compte en millions de dinars. Mais plus que le dégât financier, ce sont les désagréments occasionnés par ce pillage qui font mal. Des bacs à ordures, à l'état neuf, étaient même volés par des ménages qui les utilisaient comme réservoirs d'eau. Selon nos interlocuteurs, «il faut distinguer le vol des bacs, généralement pour le recyclage de sa matière plastique, d'avec le détournement des bacs de leur emplacement d'origine. Il y a l'action du vol, à proprement parler, et le déplacement des bacs d'un point à un autre, voire d'un quartier à un autre. Les deux actes sont une infraction. Nous avons appris aussi que les voleurs les revendent contre une somme modique à des personnes peu scrupuleuses qui les utilisent pour entreposer des denrées». Pour mettre un terme à ce phénomène, les responsables du service d'hygiène ont mis en garde les gérants des unités de recyclage contre tout achat de ces produits ». C'est du recel d'objets volés, et cela exposerait son auteur à des poursuites judiciaires et même à l'emprisonnement », note la même source. Le comportement néfaste de ces énergumènes n'empêche pas les services chargés de l'hygiène de remplacer les poubelles volées et les mettre à la disposition des habitants après chaque vol. Dans ce cadre, 10.000 bacs à ordures ont été distribués aux communes du groupement urbain d'Oran. L'acquisition des ces bacs, d'une capacité de 200, 240, 600, 660 et 700 litres, entre dans le cadre de l'application de la stratégie de la wilaya d'Oran qui vise à consolider les efforts des communes pour la lutte contre les décharges sauvages. Outre les bacs à ordures, nos sources indiquent que ces dernieres années, près de 400 poteaux de feux tricolores et panneaux de signalisation ont été volés, causant d'importants préjudices financiers à la collectivité. Nos sources indiquent que les vols sont généralement perpétrés de nuit ou tôt la matinée, principalement dans la périphérie où un nombre important de vols de plaques de signalisation a été signalé. Le préjudice causé par ces actes a atteint les 10 milliards de centimes ces deux dernières années. Les vols ciblent en particulier les plaques de signalisation situées dans les zones limitrophes. Des réseaux maffieux se sont spécialisés dans le vol de ces plaques avant de les revendre à des exportateurs peu regardants sur l'origine de la marchandise. Les transactions se font évidemment sans facture. Ces matériaux sont écoulés auprès de revendeurs, notamment, dans la localité de Chteibo. Il y a lieu de signaler que la réhabilitation de la signalisation au réseau routier, une initiative prise par les services de la commune d'Oran, a été entamée dernièrement. L'opération de marquage a touché une cinquantaine d'artères, à l'instar du 1er périphérique, l'avenue de l'Armée de Libération nationale, le 3ème périph et des rues du centre-ville. Dans le même cadre, la direction des travaux publics (DTP) d'Oran avait lancé une autre opération de réhabilitation de la signalisation qui a touché plus de 250 km du réseau, notamment les RN 2, 4 et 11.