Une unité de génétique médico-légale sera ouverte prochainement au service de médecine légale de l'Etablissement hospitalo-universitaire 1er-Novembre d'Oran. Cette unité, première du genre au niveau national, aura pour mission la réalisation d'examens et expertises scientifiques reposant sur des profils ADN (autosomes, chromosome X, chromosome Y, ADN mitochondrial). L'unité peut aussi effectuer des expertises et contre-expertises sur réquisition des autorités judiciaires. Selon le professeur Abdelmadjid Aboubakeur, chef de service de médecine légale à l'EHU 1er-Novembre, « cette unité sera créée suite à un arrêté ministériel ». Pour son ouverture l'unité attend d'être équipée. L'unité sera encadrée par des généticiens et un personnel paramédical. L'unité aura pour mission d'effectuer des testes ADN, les typologies HLA (en abrégé, HLA, de l'anglais human leukocyte antigen : les antigènes des leucocytes humains ), le séquençage de l'ADN, teste de paternité, l'empreinte génétique. Elle peut aussi relier le domaine médical au monde judiciaire. Elle peut recevoir également des demandes de contre-expertise provenant de tiers (particuliers, avocats, institutions nationales et internationales) ou lors de circonstances particulières (identification des victimes lors de catastrophes ou d'incidents tels les accidents de transport, d'incendies » Notons que la mission de cette unité est différente de la mission du laboratoire scientifique de la police et de celui de l'institut de criminalistique de la Gendarmerie nationale, qui ont d'autres activités comme l'assistance technique aux enquêteurs dans la gestion des scènes de crime, la réalisation des examens et expertises scientifiques des indices et traces criminalistiques sur réquisition des autorités judiciaires compétentes, création et alimentation des bases de données criminalistiques (ADN, balistiques IBIS, AFIS, drogues et précurseurs, documents, explosifs, etc.). Rappelons que le centre hospitalo-universitaire d'Oran a ouvert fin 2015 une unité d'ADN destinée surtout à l'introduction de l'empreinte génétique, l'expertise et l'origine de paternité et à aider les enquêteurs à élucider les affaires criminelles. Cette unité a été ouverte sur une décision interministérielle, entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Santé. L'unité est chargée de déterminer l'origine de la paternité et faire les expertises et les contre-expertises.