Les précipitations, attendues avec impatience par les Oranais, révèlent, malheureusement, à chaque fois, que les promesses des autorités locales de régler, définitivement, le problème des inondations intra-muros, n'ont pas été tenues. Les milliards de centimes de subventions consacrés, annuellement, pour l'embellissement et la réhabilitation de la voirie sont emportés en l'espace de quelques minutes, par les crues. Des zones entières, à l'intérieur du tissu urbain, à Oran, se transforment en un vrai bourbier, en raison de la défaillance du réseau d'évacuation des eaux pluviales de la ville et de sa périphérie. Une bonne partie des regards et canalisations d'évacuation des eaux pluviales, demeure obstruée causant, ainsi, de nombreux affaissements sur les trottoirs et la chaussée. En l'absence d'un réseau performant, pour l'évacuation des eaux pluviales, les routes de la ville et de sa périphérie demeurent vulnérables face à la pluie. Même les routes, nouvellement, réfectionnées n'échappent pas au rouleau compresseur des inondations. Il a suffi de quelques gouttes de pluie pour mettre à nu les tares des travaux menés, par les collectivités locales, pour la réhabilitation du réseau d'évacuation des eaux pluviales à Haï Es Sabah. Plusieurs axes routiers ont été, lourdement, perturbés par les eaux stagnantes. Au moindre caprice météorologique, de nombreuses routes deviennent, quasiment, impraticables, obligeant, souvent, les automobilistes à faire de longs détours ou patienter dans des chaînes interminables. Une situation qui ne cesse d'exaspérer le plus patient des usagers de la route. Les fortes précipitations, durant la journée du samedi, ont causé d'énormes désagréments aux usagers de la route et même aux habitants, dans certaines cités. En l'espace de quelques heures, les rues d'Oran sont devenues impraticables pour la circulation automobile, provoquant la colère des citoyens qui n'ont pas manqué d'exprimer leur courroux à l'endroit des responsables, surtout dans les quartiers où les réseaux d'évacuation des eaux pluviales étaient défaillants. C'est le cas, à la cité des 350 logements' à Maraval, qui s'est transformée, en un véritable bourbier. A certains endroits ce sont les riverains qui étaient contraints d'intervenir avec les moyens de bord, pour dégager les regards obstruéss faute d'entretien. Dans certains quartiers, à l'image d'El Hassi et de Petit Lac, les rues et ruelles ont été inondées, obligeant les habitants, notamment, les enfants à faire de longs détours pour rejoindre leurs écoles. A Haï Derb, des familles qui attendent, toujours, leur relogement, ont passé une nuit cauchemardesque. La pluie a contraint bon nombre d'habitants à quitter leurs immeubles en ruine, par crainte d'effondrement.