C'est devenu presque un marronnier ; après quelques gouttes de pluies, toute la ville se trouve inondée par les crues provoquant des tracas divers aux Oranais : trafic de tramway et de plusieurs lignes de bus interrompu, trémie du rond-point de la cité Djamel inondée, routes et ronds-points sous les eaux, embouteillages, égouts obstrués Il a suffi de quelques averses pour immerger plusieurs tronçons du tracé du tramway et en particulier à Oran Est. Les usagers de ce moyen de transport ont été priés de descendre des rames qui ont été immobilisées dans les stations. La trémie du rond-point de la cité Djamel a été submergée dès 10h00 du matin par les flots, ce qui a nécessité des camions vidangeurs pour pomper des quantités impressionnantes de crues. Plusieurs artères de la ville ont été également inondées suite à l'obstruction des égouts, provoquant des bouchons et autres désagréments pour les automobilistes. Il faut avouer qu'au moindre caprice météorologique, plusieurs routes de la périphérie et de la ville deviennent quasiment impraticables, obligeant souvent les automobilistes à faire de long détour ou patienter dans des chaînes interminables. Une situation qui ne cesse d'exaspérer le plus patient des usagers de la route. Les routes de la ville sont vulnérables face à la pluie en raison des défaillances des services chargés de la réalisation et de l'entretien du réseau d'évacuation des eaux pluviales. Les précipitations dévoilent à chaque fois que la réalisation et la réfection de la voirie à Oran ne se font pas selon les règles de l'art. Les spécialistes de la voirie le savent très bien: sans un bon réseau d'assainissement, la route ne tient pas un seul hiver. Ainsi, chaque année la générosité du ciel se transforme à Oran en un véritable cauchemar. Avec le retour du beau temps, des engins vont passer pour réparer, en attendant la prochaine averse. Une routine. Des milliards de dinars seront engloutis en vain pour des travaux de rafistolage de la chaussée et de réalisation de conduites des eaux pluviales. Les automobilistes de Ain El Turck ont aussi vécu un véritable calvaire ; quelques millimètres d'eaux pluviales qui se sont abattues par intermittence, ces dernières heures, ont suffi à mettre à nu un large éventail de carences, fruit d'une gestion tâtonneuse. En effet, selon le constat établi, hier, dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, des axes routiers, des venelles, des espaces publics ainsi que certaines superficies occupées par des chantiers en somnolence, se sont rapidement transformés en bourbiers à la faveur d'une partie de la nuit et d'une matinée pluvieuse. En l'absence de points d'évacuation conjuguée avec l'obstruction de la grande majorité des avaloirs, les eaux pluviales ont carrément formé de véritables mares, bloquant ainsi la circulation automobile et piétonnière dans presque toutes les zones essaimées à travers la principale commune de cette région côtière. Sa partie basse notamment, qui attend depuis une année une hypothétique reprise des travaux de restauration de sa voirie, a été, au grand dam des riverains, la plus durement touchée par les averses, en raison plus particulièrement de la dégradation avancée de sa chaussée. Ce triste état de fait a été, notons-le, à l'origine de beaucoup de désagréments pour les écoliers, qui ont trouvé d'énormes difficultés, dans la matinée d'hier, en tentant de contourner les embûches où ont stagnées les eaux pluviales et ce, pour regagner leurs établissements scolaires respectifs.