Après avoir rencontré les présidents des clubs du Centre et de l'Est, Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, en fera de même demain avec ceux de l'Ouest, à savoir le MCO, la JSS, l'ASMO, le RCR, l'OMA, le MCS et l'USMBA qui seront représentés par les directeurs généraux des SPA, des médecins ainsi que les entraîneurs et capitaines des équipes seniors et des U 21. Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP, et Hamid Hadjadj, président de la commission de discipline, sont également annoncés à cette réunion au cours de laquelle sera débattue la situation actuelle de notre sport-roi. Plusieurs sujets sont au programme de cet important conclave. En effet, outre le volet médical et le dopage, il sera question de la gestion des clubs, de la réglementation, des litiges en cours, de la rationalisation des ressources humaines, de l'aspect disciplinaire ainsi que d'autres points liés au développement du football de l'élite sans pour autant oublier la formation qui sera au centre des débats. A cette réunion, le président de la FAF qui veut attirer l'attention sur certains méthodes de gestion jugées aberrantes, entend sensibiliser les responsables des clubs sur cet aspect crucial pour garantir l'avenir. Pour ce faire, il veut instaurer une politique et des mécanismes pour un meilleur développement du football algérien. Le patron de la FAF insistera sur le « passeport » du joueur, l'indemnité de formation et l'indemnité de solidarité. « Nous exigeons l'obligation de généraliser ces procédures afin que les clubs formateurs puissent bénéficier des indemnités définies par la réglementation », dira-t-il à ce sujet. Les débats tourneront également autour des nouvelles dispositions réglementaires de la FAF qui seront appliquées à partir de la saison prochaine. De nombreux observateurs estiment que ces réunions périodiques avec les responsables des clubs de l'élite sont fructueuses et plus que nécessaires en raison de l'anarchie persistante au sein des clubs qui continuent de bricoler sans se soucier des exigences de la FIFA. A titre d'exemple, on citera le nombre croissant de conflits entre les joueurs, les clubs employeurs et les joueurs étrangers qui ont saisi la FIFA pour déposer leurs contrats à la chambre des litiges à Zürich. Ceci constitue une menace de l'instance suprême du football mondial à l'égard des clubs algériens. Pour le patron de la structure fédérale, c'est le processus du professionnalisme qui doit évoluer. « Certes, il faut du temps pour mettre en place un professionnalisme de qualité, mais nous essayons par ces rencontres périodiques de sensibiliser les responsables des clubs pour passer à un niveau supérieur parce que c'est d'abord une affaire de bonne gestion ». Outre que les objectifs du football professionnel n'ont pas été atteints, la plupart des clubs qui sont gérés par des SPA sont déficitaires. Il n'est pas à écarter également de voir les participants évoquer le projet de contrat-type pour les entraîneurs, au même titre d'ailleurs que les joueurs pros. Cela permettra aux techniciens de bénéficier de tous leurs droits vis-à-vis de leurs clubs employeurs. On croit savoir qu'une commission composée de juristes de l'instance de la FAF sera chargée d'élaborer un contrat-type pour les entraîneurs. Par ailleurs, à propos de l'entraîneur national Christian Gourcuff et les spéculations sur une éventuelle démission, le président de la FAF est catégorique et ne semble guère perturbé. « Jusqu'à présent, je n'ai reçu aucun écrit de la part du sélectionneur national Gourcuff qui est un employé à la FAF et donc soumis aux règles d'un contrat dûment signé par son employeur, la FAF. Nous travaillons sur une politique bien définie en tenant compte de nos projets sportifs et de nos objectifs par rapport à la crédibilité et le niveau de l'EN », nous a-t-il affirmé pour mettre fin à toutes ces spéculations. Dans ce même contexte, la FAF a démenti catégoriquement un contact, quel que soit sa nature, avec l'ex-coach de l'O. Marseille, l'Argentin Marcelo Bielsa. Pour de nombreux observateurs, on estime qu'il serait suicidaire de procéder à un changement au sein du staff technique à l'approche des échéances internationales de grande importance. Raouraoua exige une qualification au Mondial 2018 qui « est primordial et garant du développement tant sur l'aspect sportif qu'économique », avouera-t-il. Au sein des autres sélections nationales, la FAF a atteint l'un de ses objectifs, à savoir la qualification de l'EN Olympique, mais Mohamed Raouraoua ne veut pas s'en contenter. « On n'ira pas à Rio pour faire de la figuration », dira t-il tout en assurant qu'il y a un travail en profondeur qui se fait aux équipes nationales et la DTN continue de se structurer avec des staffs de haut niveau. Par ces actions, le président de la FAF veut, comme il l'a clairement affiché, donner au football algérien une assise technique solide qui doit lui permettre de se mettre au diapason de la sélection A. Pour l'EN olympique, qui vient de disputer deux matches de préparation à Séoul, Mohamed Raouraoua semble satisfait du travail accompli jusque-là au sein de cette catégorie. Il a annoncé que la FAF mettra tous les moyens nécessaires pour permettre à l'EN de représenter dignement l'Algérie au Brésil.