Lesport,plus particulièrement le football, se développe de jour en jour, surtout avec le professionnalisme. Le rêve d'un sportif est de décrocher un contrat à l'étranger, en embrassant une carrière professionnelle. Le professionnalisme est un passage obligé, imposé par la FIFA et la Confédération africaine de football (CAF). Le football est certainement le sport le plus populaire et celui le plus pratiqué dans de nombreuses villes, régions et communes. Les clubs de football sont nombreux et bien plus nombreux encore ceux qui pourraient témoigner d'une histoire ou d'un match les ayant marqués. Mais, ce qui interpelle surtout, c'est la passion ou la ferveur avec laquelle les passionnés expriment les sentiments qui les lient au football professionnel, un jeu de haute facture. Les amoureux des clubs sont nombreux, dirigeants, bénévoles, joueurs, parents ou simples supporters se réunissent régulièrement dans les différents stades et cercles pour partager des moments de convivialité et cela n'importe quel jour de la semaine. La haute compétition pour nos sélections et nos clubs arrive à grandes enjambées, et là, toutes les équipes s'étalonnent face aux adversaires du jour de plus en plus forts. Les équipes se dépensent sans compter pour faire valoir leur supériorité et cela toujours dans le respect de l'éthique sportive. Mais ce qui fait la force d'un club, c'est assurément ce professionnalisme, cette faculté à fédérer des forces vives où chacun apporte expérience et savoir-faire au service des licenciés que comptent les clubs. Des personnes qui œuvrent au quotidien, comme aujourd'hui le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, le président de la Ligue nationale de football (LNF), Mohamed Mecherara, et les présidents de clubs préparent leurs institutions à sortir de l'amateurisme pour aller vers le professionnalisme. Cette tâche est parfaitement prise en charge par ces fourmis travailleuses méconnues du public, mais sans qui rien ne serait possible. L'organisation du club professionnel est un modèle du genre, parfaitement articulé autour d'un président et de son comité directeur, les tâches sont parfaitement réparties et les nombreux bénévoles peuvent ainsi s'épanouir dans une des nombreuses commissions existantes. A partir de 2011, tout club, algérien ou africain, qui n'aura pas une licence CAF (professionnelle) ne sera pas autorisé à participer à une compétition internationale interclubs. De l'éveil footballistique ludique à l'exigence du championnat de niveau international, il n'y a qu'un pas que les vrais amoureux du football s'empressent de franchir en adoptant le professionnalisme, même si cela doit prendre quelques années.Pour rappel, une réunion a regroupé le patron de la FAF, le président de la Ligue nationale de football et des présidents de clubs de première et de seconde division au siège de la FAF pour parler de la professionnalisation du football algérien. Les présidents des clubs ont pris connaissance du contenu d'un document élaboré par l'instance suprême du football algérien. Cette feuille de route qui régit le championnat professionnel de division une précise, à travers plusieurs chapitres, les conditions de participation à ce championnat de football professionnel, les modalités de gestion administrative et financière des clubs concernés et, enfin, les sanctions prévues en cas d'infraction. Prévu à partir de l'exercice 2011-2012, le championnat de football professionnel est réservé aux clubs qui remplissent les conditions du cahier des charges contenu dans la feuille de route. Une Ligue de football professionnel sera constituée par un nombre déterminé de clubs, a priori, sur la base de «critères sportifs», comme le précise le cahier des charges dans son article 4. Le deuxième titre traite des conditions de participation au championnat de football professionnel. Et dans ce chapitre, l'article 5 énumère les obligations auxquelles doivent se soumettre les clubs pour disputer les joutes de l'élite. En plus de l'engagement à «respecter les règlements de la FAF et de la Ligue nationale de football professionnel, les clubs doivent remplir les critères sportifs d'orientation générale décidés». En clair, être un club professionnel de division 1 ou de division 2. Au plan administratif, les pensionnaires de ces championnats professionnels doivent être organisés sous forme de sociétés commerciales, SARL, SPA ou EURL. Les clubs sont également tenus de «disposer d'un stade fonctionnel doté d'un terrain réglementaire d'une capacité d'au moins 15 000 places». Et par réglementaire, l'article 5 entend un terrain avec gazon naturel ou synthétique. Cette exigence risquant de cimenter les dossiers de plusieurs clubs, le président de la FAF rassure en précisant que le terme «disposer d'un stade» ne veut nullement dire posséder son propre stade. Sur le terrain, les clubs sont tenus de se présenter à toutes les catégories mais aussi de disposer d'un staff médical dirigé par un médecin spécialisé en médecine sportive ou agréé par la commission médicale de la FAF. Outre l'engagement d'un agent permanent pour la gestion des dossiers administratifs, un expert comptable est aussi exigé pour tenir à jour la comptabilité des fonds. A défaut, les clubs sont tenus de travailler en collaboration avec un cabinet comptable agréé par la FAF. Concernant les effectifs, «une liste de dix-huit [18] joueurs au moins et de vingt-cinq [25] joueurs au plus, sous contrat avec copie de leur contrat d'assurance couvrant les accidents corporels trente [30] jours avant l'ouverture de la saison» est également exigée par le cahier des charges.Pour éviter des situations pénalisantes, la FAF s'est déjà lancée dans un vaste programme d'explication et de sensibilisation en direction des clubs. La FIFA a fixé, préalablement, les exigences pour l'obtention de la (fameuse) licence. Elles sont d'ordre sportif, administratif, juridique, financier, infrastructurel et personnel. Enfin, la nouvelle saison doit être placée sous le signe de l'amélioration et de la maîtrise organisationnelle.Concernant les Ligues régionales et de wilaya, celles-ci sont chargées, seulement et uniquement, de gérer la pratique du football amateur. Tout en favorisant l'aspect organisationnel des compétitions, les ligues doivent également développer des initiatives dans le domaine de la formation, notamment aux plans technique et d'arbitrage.Cependant une question reste posée : nos clubs peuvent-ils répondre favorablement aux exigences du professionnalisme ? Y a-t-il actuellement un club algérien qui puisse remplir les conditions exigées par le cahier des charges pour espérer passer au statut professionnel ? Car, à voir ce cahier des charges pour l'octroi d'une licence professionnelle, on s'aperçoit que sans l'implication de l'Etat et des pouvoirs publics, le professionnalisme ne pourrait pas voir le jour en Algérie, surtout en ce qui concerne le volet infrastructurel qui impose aux clubs de disposer de terrains répliques et de stades de compétitions aux normes exigées par la FIFA. S . A. D.