Les parents d'enfants hémophiles de cette paisible commune d'Aïn Mérane située à environ une quarantaine de km du chef-lieu de wilaya viennent une fois de plus interpeler les pouvoirs publics notamment la direction de la santé sur le problème de la disponibilité de médicaments liés à cette pathologie. Selon ces derniers, «il arrive fréquemment que l'injection de facteur de coagulation fasse défaut au niveau des structures sanitaires locales, ce qui ne fait qu'accentuer notre désarroi». Généralement, c'est l'hôpital de Sobha qui prend en charge ce genre de malades issus des localités avoisinantes. Leur inquiétude est d'autant plus grande notamment au cours des mois d'avril et de mai ou les familles procèdent à la circoncision de leurs enfants hémophiles. Il faut noter que la circoncision est fortement déconseillée durant les mois chauds de l'année et surtout celle pratiquée en dehors des structures sanitaires spécialisées. Une praticienne de santé nous a indiqué que «l'opération de circoncision des enfants atteints de cette maladie est à proscrire au cours des mois chauds de l'année, de même qu'il est impératif que l'acte chirurgical doit se faire dans un milieu hospitalier, après avoir dressé un bilan de santé de l'enfant à circoncire, pour éviter toute complication». Bien entendu, fera remarquer cette praticienne, «sachant que l'hémophilie est une maladie héréditaire rare qui se manifeste par un trouble de la coagulation et lors d'un saignement, le sang des personnes hémophiles ne coagule pas normalement, le risque d'hémorragie est réel». D'où, dira-t-elle, «la prise en charge immédiate par l'administration d'un anticoagulant». Et de citer comme exemple d'hémorragies à risque, celles à la tête, au cou, à la gorge, au niveau du thorax ou l'abdomen qui peuvent mettre la vie en danger, et qui nécessitent des soins immédiats».