La banque de développement local -BDL- a organisé mardi dernier à la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Tlemcen une journée d'information pour expliquer les mécanismes de souscription à l'emprunt national pour la croissance économique. Des industriels, des commerçants et des représentants d'institutions financières ont été conviés à cette journée animée par des cadres de la BDL, en l'occurrence MM. Messaoudene Abdelmadjid, Senouci Brixi Abdelghani, Bounokta Abderrahim et Touati Yassine, respectivement directeur général-adjoint, directeur central de la conformité, directeur central du prêt sur gages et directeur régional, qui ont mis l'accent sur l'explication des fondements, les finalités et la consistance de cette initiative visant à mobiliser des ressources du marché en complément et en substitution aux ressources budgétaires. «Les facteurs essentiels qui rendent cette démarche indispensable sont le recul substantiel des recettes et des ressources budgétaires du fait de l'effondrement des prix des hydrocarbures, le profil de la dépense publique qui atteint depuis quelques années 8.000 milliards DA/an, le retour à la mobilisation des ressources par voie d'appel public à l'épargne après plus de 20 années, au-delà du besoin conjoncturel, qui constitue en soi une démarche d'efficience économique», a expliqué à l'ouverture de cette rencontre, M. Messaoudene en soulignant que «l'emprunt national pour la croissance économique représente un jalon d'une démarche structurée qui consiste simultanément à maitriser les dépenses budgétaires en leur conférant un meilleur niveau d'efficience, augmenter les recettes fiscales ordinaires parallèlement à la mobilisation des ressources du marché, la mobilisation maitrisée et ciblée de financements extérieurs concessionnels et préférentiels. L'emprunt est destiné au financement des activités productives afin de stimuler la croissance économique et créer de l'emploi. Il concrétise un partenariat entre l'Etat et les souscripteurs-investisseurs. Le produit de cet emprunt sera affecté intégralement au financement. Des investissements à caractère économique aussi bien dans le volet des infrastructures de base (ports, chemins de fer, zone d'activité industrielle, logements promotionnels, irrigation agricole ) que dans le volet développement et expansion des entreprises opérant dans différents secteurs économiques et industriels. Pour sa part, M. Senouci Brixi Abdelghani a affirmé que « le retour escompté sur ces investissements sera bénéfique pour l'Etat en termes d'élargissement de l'assiette fiscale et en termes de dividendes annuels perçus des entreprises dans lesquelles l'Etat est actionnaire». S'agissant des caractéristiques de l'emprunt, la directrice de l'agence BDL de l'allée des pins de Tlemcen a précisé à notre journal que « deux titres de maturité de 3 et 5 ans sont proposés à la souscription. Les titres sont matérialisés par des formules de 50.000 DA, nominatifs ou au porteur. Un rendement fixe est assuré aux souscripteurs : 5% pour les titres de 3 ans. 5,75% pour les titres de 5 ans. Cette rémunération est supérieure au taux d'inflation actuel et prévisible. Elle est exonérée d'impôt (IRG). La souscription est ouverte aux réseaux banques et postaux, trésoreries de la wilaya ainsi qu'aux succursales de la Banque d'Algérie. Les titres souscrits sont librement négociables et pourront être achetés ou cédés à des personnes physiques ou morales, soit par voie de transaction directe, soit par endossement par le biais d'intermédiaires légalement habilités. Ils peuvent être donnés aussi en nantissement pour tout crédit bancaire sollicité. A noter qu'après Oran et Tlemcen, les cadres de la BDL mettront le cap sur Mostaganem et Chlef pour expliquer l'emprunt obligataire national lancé récemment.