Plusieurs thématiques concernant les stratégies nationales et internationales à l'égard du patrimoine architectural et urbain, les interventions opérationnelles sur le patrimoine bâti, la problématique des ensembles historiques et des abords des monuments ainsi que le rapport du patrimoine architectural à l'ère du numérique, seront abordés par les spécialistes, chercheurs, et professionnels algériens et étrangers, lors de la Journée internationale sur la valorisation du patrimoine architectural, qui sera organisée aujourd'hui par le département d'architecture de l'université du pôle de Chetouane, en collaboration avec le centre des arts et des expositions de Tlemcen (CAREX) et ce, dans le cadre du mois du patrimoine, qui se déroule du 18 avril au 18 mai 2016. Selon Dr Ouissi Mohammed Nabil, chef du département architecture, cette journée scientifique fera le point sur les évolutions scientifiques et technologiques en la matière. Il s'agira aussi de présenter des expériences de valorisation du patrimoine bâti en Algérie et partout dans le monde. «Les organisateurs vont tenter de rappeler que l'Algérie dispose d'un riche héritage culturel et naturel exceptionnel par sa portée historique et symbolique, témoignant du passage de nombreuses civilisations. Il s'agit d'une variété inestimable en matière de patrimoine archéologique, architectural et urbanistique. On peut citer, en l'occurrence, les sites préhistoriques du Tassili et de l'Ahaggar, les villes antiques de Timgad, Theveste, Hippone, Cirta, les vestiges des médinas d'Alger, Tlemcen, les ksour sahariens, ainsi que les nombreux édifices hérités de l'époque coloniale. Au début de ce troisième millénaire, et afin de promouvoir l'identité culturelle nationale, la protection et la mise en valeur du patrimoine s'avèrent nécessaires en Algérie, en particulier les biens culturels immobiliers», a précisé à notre journal, soulignant que cette manifestation s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre le département d'architecture de l'université de Tlemcen et la direction de la culture de la wilaya de Tlemcen dans un objectif de préservation et de mise en valeur du patrimoine architectural de Tlemcen à travers l'implication des étudiants en architecture et les enseignants chercheurs pour lesquels les problématiques de recherche futures prendront en charge les préoccupations de la direction de la culture en terme de préservation du patrimoine architectural de la région. A noter que l'ouverture de la rencontre sera donnée par le recteur de l'université «Abou Bekr Belkaid» de Tlemcen, Pr. Djafour Mustapha. Puis il y aura les interventions du directeur de la culture sur la stratégie du secteur de la culture pour la protection et la mise valeur des sites et des biens culturels, du Pr André Del et du Dr Olivier Bouet (U. Paris Val de Seine) sur la combinaison multithématique d'outils numériques pour l'étude et la valorisation d'une oasis à Ksour, Pr Zerouala Mohamed Salah (Dir. EPAU, Alger) sur la société algérienne face à son patrimoine, Pr Monjo Juan (UPM, Madrid, Espagne) sur la restauration versus réhabilitation, et de M. Chiali Abdessamad (U. Tlemcen) sur le palais royal d'El Mechouar «Une mémoire retrouvée». Les ateliers porteront sur l'étude de restauration et de consolidation de Mansourah et de ses abords (Pr Boumechra N., Rapporteur Khattabi L.), la restauration du patrimoine architectural dans la Médina de Mahdia en Tunisie : entre doctrines et pratiques (Kaouadji Yaghmoracen, Moussaoui Abdelmalek, Youcef Zineb, ENAU Carthage, Tunisie), quelle stratégie de sauvegarde pour la médina de Annaba ? (Salah-Salah Hana, université de Guelma), à la recherche de nouvelles stratégies de valorisation du patrimoine : cas de la Casbah d'Alger (Aouici Amina, université de Constantine), le développement urbain et préservation du patrimoine architectural dans les médinas, cas de la médina de Bou-Saada (Belouadah Naceur, université de Guelma), la valorisation des savoir-faire traditionnels liés aux couvertures maçonnées et coupoles de la Casbah d'Alger (Drioueche, Djaalali Nadjiba, EPAU d'Alger), la mise en valeur des monuments historiques à travers leurs abords, cas de la citadelle hafside d'Annaba et de ses abords (Hocine Yasmine, université de Constantine 3), Quand «El Atik» conte Sétif. Valoriser : faire connaitre, sensibiliser, protéger (Mahdadi Noureddine, université de Sétif), Posters (Hamma Walid, université de Tlemcen), l'espace industriel de la ville d'Annaba, vers une identité patrimoniale (Boulahrouz Nawel, université d'Annaba), Le secteur sauvegardé de Constantine à travers ses vides. L'espace public, une composante à revaloriser. La place du palais du Bey (Sebti Oussama, l'université de Constantine 3), le théâtre de Guelma, un support matériel à des pratiques immatérielles (Ghedjati Myriam, université de Blida), la conservation et mise en valeur des ruines romaines de Tipasa par une intégration urbaine (Aouissi Khalil Bachir, université de Blida), pour une nouvelle valorisation de l'architecture néo-mauresque en Algérie. Cas de la gare ferroviaire de Skikda (Chalabi Amina, université de Guelma), impacts de la revalorisation des fondouks sur le devenir des médinas. Cas de la médina de Tlemcen (Oussadit Imène, université de Tlemcen), la revalorisation du patrimoine défensif à Tlemcen. Cas de Bab El Kermadine (Selka Chihab, université de Tlemcen), le patrimoine architectural : cas de la maison de l'Oukil, entre restauration et confort thermique (Ghaffour Wafa, université de Tlemcen), l'organisation des souks dans les villes arabo-musulmanes, exemple de la Kissaria de Tlemcen (Kherbouche Soumia, université de Tlemcen), l'état de l'ancien bâti face aux textes législatifs en Algérie, le cas de Tlemcen (Ouadah Halima Saadia, université de Tlemcen), le langage néo-mauresque à Tlemcen à travers la medersa de Tlemcen et Dar El Hadith (Merad Boudia, université de Tlemcen), la réhabilitation urbaine durable : quelle place pour le développement durable ? Cas du centre historique de Tlemcen (Seddiki Zahira, université de Tlemcen), la revalorisation et réutilisation des fortifications militaires. Etude historique et architecturale de la casbah hafside d'Annaba (Larguèche Abdelkrim, université de Tlemcen), et la réhabilitation comme stratégie de préservation et de revalorisation du patrimoine architectural colonial : cas de l'ancienne mairie de Tlemcen (Benammar Nadjet, université de Tlemcen).