Les 40 concessionnaires de véhicules sélectionnés, samedi, par un comité interministériel pourront, dès ce lundi, retirer leur licence d'importation, le ministre du Commerce Bakhti Belaïb ayant signé, hier dimanche, le fameux document pour l'importation de 152.000 véhicules, quota défini pour l'année 2016. C'est ce qu'a affirmé, hier, à la radio Chaîne3, M.Said Djellab, DG du Commerce extérieur au ministère du Commerce, après une attente de plusieurs mois. Les comités de délivrance des licences d'importation ont achevé leurs travaux, samedi, et « les licences d'importation (de véhicules) vont être signées, ce dimanche par le ministre et les détenteurs vont les récupérer, lundi » dans les directions de wilaya du Commerce, à travers le territoire national, a indiqué M. Djellab. Le ministre du Commerce Bakhti Belaïb avait, fin avril, assuré que les licences d'importation des véhicules, après celle du rond à béton et du ciment, allaient être délivrées dans une quinzaine de jours. Parmi les mesures principales qu'il a citées, « il y a l'imposition d'un plafond en valeur à ne pas dépasser, pour chaque concessionnaire ». Ainsi, une valeur limite des véhicules à importer a été fixée pour chaque concessionnaire, en plus du contingent quantitatif imposé à ce dernier, dans le cadre des licences d'importation. Selon M. Belaïb, « cette mesure est très importante », car « il faudrait que nous connaîtrions les coûts d'importation. D'autant plus que nous avions déjà constaté que ces coûts en devises étaient souvent plus élevés par rapport au pays d'origine ». L'une des conditions pour l'octroi de ce fameux « sésame » était que le concessionnaire ait déjà son agrément d'importateur de voitures, ensuite qu'il ne soit pas dans le fichier des fraudeurs fiscaux. Sur les 80 demandes de licences d'importation de véhicules (de tourisme, de transport de voyageurs et de marchandises), 40 ont été retenues », a précisé M. Djellab. Pour autant, il a souligné que les entreprises publiques de réalisation qui importent, pour leur propre exploitation « ne sont pas concernées par ces licences d'importation ». En outre, il a précisé que généralement, il n'y aura pas de problème d'un concessionnaire importateur de plusieurs marques de véhicules, car il s'agit « d'un agrément pour une marque de voitures ». D'autre part, les concessionnaires sont appelés à investir sur le marché local des véhicules, ainsi que les constructeurs, selon M. Djellab, car ce qui entre en ligne de compte dans l'octroi de ces licences d'importation de voitures, « c'est l'opportunité d'emplois et des investissements. » «Nous avons examiné les intentions d'investissements et de création d'emplois, le 3ème critère étant le respect des cahiers de charges », explique-t-il, avant de préciser que dans le choix de la délivrance de la licence d'importation de véhicules, « nous avons pris le commerce traditionnel de chaque opérateur et par marque. » Par ailleurs, chaque importateur a reçu un quota de 15.000 véhicules, par an, à importer qu'il ne « doit pas dépasser », et un quota « minima » de 300 véhicules/an. Sur la question des concessionnaires d'une ou plusieurs marques de véhicules, M. Djellab a expliqué « nous faisons en sorte qu'il n'y ait pas plus de 15.000 véhicules par marque, car il ne faut pas qu'il y ait une discrimination par pays. » Pas de discrimination entre constructeurs L'objectif de la mise en place des licences est de réduire le volume en valeur des importations, et avec ce dispositif, « on a fait gagner 2,5 Mds de dollars, à l'Etat en 2016 », car selon M. Djellab, « on ne va pas dépasser le 1 milliard de dollars pour 2016, il y aura un encouragement des investissements des opérateurs, à travers le territoire national, pour les véhicules ». Par ailleurs, le DG du Commerce extérieur au ministère du Commerce a indiqué que la liste « a été close »' pour les licences d'importation de véhicules pour l'année 2016, mais qu'elle reste ouverte, l'année prochaine, à « de futurs concessionnaires qui auront des agréments. » Les quotas sont, d'autre part, fixés « par rapport à la valeur plafond des produits. Chaque importateur doit respecter la quantité et la valeur du plafond fixé », a-t-il dit, relevant que « nous ne sommes pas contre le haut de gamme, mais on est pour les voitures accessibles aux citoyens. Nous avons vu des marques qui ne sont pas dans les agréments. » Sur la question du contrôle des importations de véhicules, par les concessionnaires, il a indiqué qu'il y a trois types de contrôles: au niveau des banques lors des formalités bancaires, au niveau des services des Douanes, et au niveau du ministère du Commerce lorsque les opérateurs mettront leurs véhicules en vente. « Demain (aujourd'hui lundi, Ndlr), nous allons les inviter à récupérer leur licence auprès des wilayas, et ils peuvent commencer à mettre en oeuvre la procédure d'importation », a souligné M. Djellab, qui a rappelé que « notre objectif est de rationaliser les dépenses des devises, avec un objectif d'un milliard de dollars contre 3 milliards de dollars en 2015, assainir le commerce des véhicules, et en faire un instrument d'encouragement et d'investissement au niveau local. » D'autre part, il a affirmé qu' « il y aura le contrôle du respect des prix avec la facture à l'importation » pour ramener les prix des véhicules à un niveau raisonnable et par rapport au prix d'achat, et même pour « répercuter les prix à l'international, sur le marché national. » Pour réduire la facture des importations et mettre de l'ordre dans les achats de ciment, rond à béton et les véhicules sur le marché européen et international, le ministère du Commerce avait, fin 2015, annoncé la fin du système FIFO (premier arrivé, premier servi), et la mise en place du système des licences. Le quota de 2016, pour les véhicules, a été ramené à 152.000 voitures contre 300.000 en 2015 (439.637 en 2014), 2 millions de tonnes pour le rond à béton et 1,5 million de tonnes pour le ciment gris de type «Portland».