Les joueurs harrachis ont poussé un grand ouf de soulagement à la fin du match remporté devant l'USMA. Grâce à cette précieuse victoire en effet, ils assuraient définitivement leur maintien, en se libérant de la pression terrible qui pesait sur leurs épaules. Leur adversaire usmiste, qui n'avait rien à perdre ou à gagner dans cette rencontre, ne leur a pas posé trop de problèmes. Toutefois, les coéquipiers de Boulakhoua ne se sentent pas pour autant à l'aise du fait qu'ils n'ont pas encore récupéré leurs quatre salaires en retard. Leurs regards sont maintenant braqués vers la direction du club qui n'a pas retrouvé sa stabilité pour déterminer avec exactitude qui, de Abdelkader Mana, ou de Mohamed Laib est le véritable président du club. Mana, qui avait donné l'impression d'être écarté de la présidence, est revenu à la charge en désignant un bureau composé de nouveaux actionnaires, désormais « rival » avec celui dirigé par Laib. Même les interventions des sages à El-Harrach n'ont pas apaisé la tension et à rapprocher les positions des deux camps. Compte tenu de ces évènements, il y a tout lieu de penser que le dénouement de cette crise n'est pas pour demain. Même si les deux parties font tout pour rassurer les joueurs sur leurs arriérés financiers, il y a le risque de voir s'installer la grande débandade au sein de l'équipe, étant donné que les joueurs ont perdu confiance en leurs dirigeants des deux bords. Certains d'entre eux, et notamment ceux qui se trouvent en fin de contrat, sont décidés à changer d'air, à l'image des Ait- Ouamer, Boulakhoua et Chaâl, qui sont en contact respectivement avec la JSK, le NAHD et le MCA. D'autres joueurs attendent avant de décider de leur avenir. Même le staff technique n'est pas épargné par cette lassitude, puisque Mohamed Haniched, qui était l'entraineur en chef après le retrait de Boualem Charef, ne dirige plus les entrainements. Les deux adjoints Nacer Bechouche et Hacene Benomar pourraient lui emboiter le pas à en croire certaines sources proches du club. Quant aux observateurs, ils sont d'avis que seule l'intervention des autorités en charge du sport pourrait mettre fin à la dérive que connait le club.