Le nouveau commandant du groupement de gendarmerie d'Alger, le colonel Samail Serhoud, a été installé hier dans ses fonctions par le général Belaksir Ghali, chef du commandement régional de la Gendarmerie nationale de Blida. La cérémonie d'installation, qui s'est déroulée au groupement de gendarmerie d'Alger, a eu lieu en présence président de la cour d'Alger, le procureur général, le wali d'Alger, le maire de la capitale ainsi que des officiers supérieurs de l'armée. Le colonel Serhoud est connu pour être un homme de terrain. Son passage, à titre d'exemple au niveau de la wilaya de Annaba, où il occupait également la fonction de commandement de groupement a été marqué par un travail remarquable, de l'avis de sa hiérarchie. En quatre années à la tête de ce corps de sécurité, dans une wilaya connue pour sa prolifération de la criminalité, le colonel Smail Serhoud a réussi à faire baisser ostensiblement le crime à Annaba. De nombreuses affaires qui étaient par ailleurs pendantes au niveau de cette wilaya ont été élucidées par cet officier qui a gravi les échelons un par un. Nous l'avions accompagné l'année dernière sur le littoral Annabi en pleine saison estivale. L'officier de la gendarmerie supervise tout lui-même. Tous les voyous, à titre d'exemple, qui faisaient la loi au niveau des plages et qui rackettaient les estivants pour une place de parking ont été chassés par lui. Sa rigueur est telle avec les gendarmes qu'il faisait régulièrement des visites inopinées, au niveau des barrages, des compagnies et des brigades. En 2001, lors des événements de Kabylie, la compagnie (Escadron de sécurité routière) de Sidi-Aïch (Béjaia) qu'il commandait, était l'une des rares institutions de la gendarmerie qui n'a pas été ciblée par les émeutiers. Très sociable avec la population locale, dans les pires moments qu'a vécus la région de Kabylie, M. Serhoud, a su gérer en ce temps-là la situation avec beaucoup de tact et de sagesse. A Alger, c'est un grand chantier qui l'attend. Le trafic de drogue, la criminalité sous toutes ses formes ont pris de l'ampleur dans la capitale en dépit des efforts de lutte menés par tous les services de sécurité. Mais ce qui inquiète le plus les citoyens, c'est la petite criminalité qui fait rage, en particulier dans la capitale.