Le décès de la petite Nihal Si Mohand a été confirmé, jeudi dernier, par le procureur de la République près le tribunal des Ouacifs (40 km au sud de la wilaya de Tizi Ouzou), Fodhil Takharoubt qui a annoncé au cours d'une brève conférence de presse animée à Ouacifs qu'»en ce jour, malheureusement, nous avons reçu les résultats des analyses ADN faites par des spécialistes de l'Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui sur les objets retrouvés sur la scène du crime à Aït Toudert, qui confirment qu'ils appartiennent à Si Mohand Nihal». Il a précisé que «pour le moment c'est tout ce que nous pouvons déclarer au sujet de la disparition de la défunte et des premiers résultats de l'enquête qui se poursuit sur le terrain» avant de soutenir que «tous les moyens humains et matériels sont mobilisés dans le cadre des investigations qui se poursuivent actuellement et que les différents services de sécurité ainsi que les autorités judiciaires font de leur mieux pour éclairer l'opinion publique sur cette affaire. Le procureur a indiqué que ses services «informeront en temps opportun la famille de la victime, la presse et l'opinion publique sur l'évolution de l'enquête et le travail des équipes de recherche et d'investigations sur le terrain». Aucun autre élément d'information en relation avec les circonstances de cette disparition avec un dénouement tragique n'a été fourni par le conférencier qui a argumenté par le fait de «la gravité de l'affaire» et «l'obligation de discrétion dans le déroulement de l'enquête». Pour rappel, la petite Nihal Si Mohand (4 ans) a disparu le 21 juillet dernier alors qu'elle jouait avec d'autres enfants devant le domicile de ses grands-parents sis au village Ait Abdelouhab dans la commune d'Ait Toudert (Daïra des Ouacifs). Depuis, on était resté sans nouvelle d'elle jusqu'au 11e jour de cette disparition quand le chien d'un berger du village a retrouvé une robe tachée de sang. L'indice a amené les gendarmes à intensifier les recherches dans la zone où cet indice a été découvert, à savoir au lieudit Azaghar (2 km du village Ait Abdelouhab). Dans l'après-midi du même jour, un autre indice, un crâne, a été découvert dans la même zone précisément au lieudit Mechreuk. Des spécialistes de l'Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui sont dépêchés sur les lieux pour faire les prélèvements nécessaires. Le lendemain encore, d'autres indices ont été retrouvés toujours dans la même zone d'investigation, notamment des cheveux. Entre la découverte de ces indices et l'annonce des résultats des analyses ADN sur certains de ces indices et dans l'impossibilité de faire d'autres tests en raison de l'état des ossements, beaucoup d'encre a coulé sans qu'une quelconque voix officielle ne se prononce sur cette affaire laissant champ libre aux rumeurs. Hormis ce communiqué de la Gendarmerie nationale confirmant la découverte de ces indices. Il a fallu attendre ainsi le 14e jour pour que la presse soit conviée pour un point de presse sur cette affaire qui a occupé la scène locale et nationale depuis l'annonce de cette disparition mystérieuse de cette fillette âgée de 4 ans arrivée d'Oran à Ait Toudert pour assister à une fête de mariage qui a tourné à une fin tragique pour elle et un cauchemar pour sa famille et tous celles et ceux qui ont pris connaissance de cette mort atroce d'une innocente. Certes la famille de Nihal est maintenant sûre de ne pas la retrouver vivante mais ne pourra faire son deuil qu'une fois les circonstances de sa mort connues. Et à ce sujet, même le procureur de la République des Ouacifs a, dans sa conférence de presse, précisé que toute la lumière sera faite sur «la disparition» ou «le kidnapping» de la petite Nihal Si Mohand.