Se tenant annuellement en cette période la célèbre waada régionale de la bourgade de Aïn Fekan distante de 25 km de Mascara a été fêtée ce week-end. Ce regroupement religieux commémorant «Rdjel Fkan» qui sont les saints patrons de tous les environs s'est déroulée dans une ambiance particulière. Aïn Fekan est une commune et un chef-lieu de daïra. Les festivités ont réuni plusieurs contrées des wilayas de Mascara, Saida, Sidi Bel-Abbès, Relizane et Tiaret en plus des communes limitrophes comme Oued Taria, Ghriss, Tizi, Bouhanifia et Sfisef. La célébration de cette waada reflète une tradition millénaire qui a drainé un flux marquant de participants et curieux venus des quatre coins de la région. Cette manifestation de grande envergure qui s'est étalée sur plusieurs jours de préparation, s'est attribuée un cachet particulier illustré par une empreinte culturelle, festive et religieuse perpétuant cette coutume ancestrale synonyme d'un hommage à l'érudit et saint cheikh Sid El Hadj Ali. Au programme, une gastronomie traditionnelle mise en relief par une variété de plats de couscous garnis de viande et de poulet avec légumes de saison, agrémentés de raisin et raisin sec et accompagné de lait caillé servi à tout moment aux visiteurs. L'occasion a aussi été donnée aux chouyoukhs et aux tolbas de se faire entendre dans des séances de psalmodies de versets du saint coran avant de clôturer par une procession vers le mausolée de Sid El Hadj Ali où un hommage a été rendu à cet illustre marabout. La plupart des participants étaient en habit traditionnel, burnous, djellaba, chéchia et turban. Les uns récitaient des medhs, les autres marquaient l'événement au rythme de sons folkloriques du guellal et de la ghaïta. La fantasia et les salves de baroud étaient à l'honneur avec plusieurs groupes de cavaliers de la région qui se concurrençaient dans la fierté pour représenter leur contrée dans des exhibitions bien harmonisées pour offrir du spectacle au public. Parmi les visiteurs il y avait aussi des enfants qui étaient tellement émerveillés qu'ils finiront par dire que rien au monde ne peut les empêcher d'assister chaque année avec leurs parents à cette waâda. Cette fête leur inspire le respect qui leur a été inculqué par leurs parents qui l'ont eux-mêmes hérité de leurs aïeux et attendent de revisiter l'année prochaine la localité de Aïn Fekan et le mausolée de Sid El Hadj Ali.