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La waada de Sidi Ghalem
Les Ghoualem perpétuent un rendez-vous ancestral
Publié dans La Voix de l'Oranie le 30 - 09 - 2010

Les Ghoualem, dont l'hospitalité a de tout temps été la vertu prédominante, accueillent chaque année les visiteurs avec une joie sans borne. Fidèles dépositaires d'un rendez-vous ancestral perpétué de génération en génération, tous viennent offrir le meilleur de ce qu'il leur est possible de donner, durant cette grandiose fête, qu'ils continuent à préserver au fil des ans, donnant la pleine mesure de leur générosité. Malgré l'éloignement dans le temps, la waada a gardé le même impact sur la mentalité des Ghoualem. Chaque automne à la même date coïncidant avec la fin d'une saison agricole, les liens de solidarité se soudent. Comme tenus par un serment de retrouvailles, au même endroit à la même période. Le mot waada ne vient-il pas du mot waad qui veut dire serment, promesse. L'ancêtre fondateur de la tribu Sidi Ghalem, prônant la cohésion familiale, donnait rendez vous à ses fils afin de se retrouver, et s'unir dans l'effort. La vie rythmée par les travaux de la terre, fonctionnait par trois martes mots : labours, semailles, moissons. En cette occasion, venus d'Oran, de Témouchent, de Belabbès, de Béchar, les visiteurs affluent de toutes parts pour se retrouver à chaque « maoussem».
Dans divers documents espagnols du 16 ème siècle, le mot de « zafina » est cité par les chroniqueurs. Ce terme désigne une réunion ou un rassemblement des tribus et douars de la région oranaise en un lieu et une date déterminés et pour des raisons conjoncturelle très particulières.
C'était l'occasion de nouer des alliances par les liens du sang, le mariage. De grandes fêtes y étaient aussi organisées publiquement et auxquelles assistaient toutes les tribus qui composaient la « zafina ». A l'occasion de cette fête saisonnière organisée à la fin des récoltes, l'ancêtre accordait sa bénédiction à sa descendance. C'est pourquoi le douar de Sidi Ghalem demeure jusqu'à présent un lieu de rencontres et d'échanges culturels. En cette mémorable journée de la waada, ses descendants mesurent l'étendue du lien qui les unit tous, ils ne sont plus qu'une grande famille.
Ils aiment ce lieu parce qu'il a une âme, parce qu'il il y règne cet esprit d'humilité, d'hospitalité, de charité ardentes et d'amour du prochain. Ils viennent s'imprégner de l'endroit où avait vécu leur aïeul. Cette fête ancestrale, célébrée durant trois jours se déroule à chaque début de l'automne dans une ambiance incroyable. Des tentes sont érigées sur un vaste terrain pour le traditionnel couscous pendant que la waada se célèbre donnant lieu à des festivités diverses. La grande foule déjà amassée tôt le matin attend l'ouverture de la fantasia qui, dans un fracas de hennissements et de baroud, enthousiasme les visiteurs. Montés sur des chevaux richement harnachés, des cavaliers intrépides portant le costume traditionnel, se déploient en avant en une large rangée dressés sur leurs étriers, les burnous gonflés par le vent, emportés par l'impétuosité des chevaux, tirent à l'aide de leurs longs fusils, dont les canons brillent aux rayons du soleil, pour les lancer ensuite et les rattraper au vol. Les chevaux se cabrent, les bruits de galop et de poudre font vibrer l'air, soulevant des nuages de poussière dans un poudroiement diffus.
Les Ghoualem ont toujours eu le culte du cheval depuis des temps reculés. Le pur-sang arabe a été leur bien le plus précieux, il a toujours été considéré comme la plus pure et la plus ancienne des races de chevaux. Les Arabes, qui sont des cavaliers expérimentés, connaissent le cheval dans ses moindres détails sachant le dresser. Il n'était pas seulement l'indispensable compagnon de route et du bivouac, mais aussi compagnon de jeu et de combat. Le Prophète (QSSL) a dit : « Celui qui possède un cheval arabe et l'honore, Dieu l'honorera. Celui qui possède un cheval arabe et le méprise, Dieu le méprisera ».
Pour l'événement, les hommes immolent des moutons, les femmes préparent le couscous. Dans les tentes dressées à l'occasion, pour l'offrande du traditionnel couscous servi abondamment, chaque famille tient à participer selon ses moyens. La concurrence est acharnée, c'est à qui aurait le plus d'invités. Toutes les tribus : Touahria, H'Maïka, Qoqmia, Araiba rivalisent entre elles dans la profusion et la générosité de leur hospitalité. On y offre également le raisin, le café, le thé, des gâteaux. Les vendeurs de bonbons, de nougat viennent également y écouler leur marchandise.
Les visites rituelles des mausolées, en premier celui de Sid Ghalem, puis en contrebas ceux de Sidi Bouchouicha, Sidi Abdelkader et Sidi Belkacem, puis la visite de la Maamora « Abada », c'est la grotte où l'ancêtre se recueillait pour méditer. Sur le parvis de la qobba, une foule immense se recueillait, à l'intérieur où le chapelet de l'ancêtre est suspendu au plafond. Dehors, au son du guellal et de la ghaïta, se déroulaient les danses folkloriques du alaoui. On faisait cercle autour des musiciens et poètes de chants du « medh » après une ouverture chantée à la gloire du Prophète (QSSL) suivi par l'éloge des vertus de l'ancêtre, implorant sa bénédiction. La poésie populaire melhoun est à l'honneur chantant les exploits des moudjahidine face à l'armée d'occupation. Les joutes du «matrag », dont les Ghoualem sont passés maîtres, battent leur plein. La foule se presse tout autour d'eux en une énorme corolle. Le soir, c'est la lecture du Coran, récitée des heures durant par des Tolbas venus de Mostaganem de Belabbès, de Tamzougha, de Mascara. Les invités prononcent la « Fatiha », appelant la bénédiction de Dieu et du saint fondateur Sidi Ghalem.


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