Avec une garantie couvrant 80% des crédits dédiés au financement de la création d'entreprises et 60% des crédits destinés au développement d'une activité, la Caisse de garantie des crédits d'investissements CGCI-PME n'attire pas grand monde. Ses clients potentiels, les banques, ont du mal à faire de cet organisme un allié les accompagnant dans tout projet d'investissement. Le pont entre les deux traîne à se construire. Cela est dû à un problème d'information, de procédures très complexes ou de communication ? Le directeur général de la CGCI, M. Ammar Daoudi, présent hier à la journée d'étude organisée sur «les missions de la structure régionale CGCI d'Oran», au Centre des conventions d'Oran (CCO), nous a expliqué que « les banques ne viennent pas suffisamment à la Caisse de garantie. Il n'y a plus d'excuses pour que les banques ne traitent pas avec la CGCI. Les garanties sont là et sont assimilées à une garantie de l'Etat. Donc, il n'y a aucun risque, au contraire. Cette caisse a été créée pour développer et encourager le secteur de la PME». En cas de sinistre, la CGCI prend en charge l'indemnisation des clients et dans les meilleurs délais, nous confie le même responsable. Il a affirmé que la caisse a indemnisé, jusqu'à présent, une vingtaine de dossiers de projets qui n'ont pas abouti. Ce nombre est directement proportionnel au volume du portefeuille qui est estimé à 900 dossiers qui sont actuellement en cours d'étude. Au total, la caisse a validé 2.000 dossiers à l'échelle nationale. Oran est classée dans la 3e position en enregistrant 15% de ce portefeuille. Parmi ces projets, déclarés sinistrés, il y a des projets dans le secteur des transports, dans l'agroalimentaire et certains dans les matériaux de construction. Le premier responsable de la CGCI attire l'attention que les banques ne présentent à la caisse que les bons dossiers, bien ficelés. «Cela démontre, a souligné M. Ammar Daoudi, que les banques sont très sélectives et ne prennent pas suffisamment de risques. Alors que maintenant que la garantie existe, elles ne doivent plus être aussi sélectives. Au niveau de la CGCI, le sinistre est indemnisé dans les 30 jours qui suivent sa déclaration. Il s'agit d'un dispositif qui n'existe pas dans d'autres pays tels que la Tunisie et le Maroc». Pour revenir à cette journée d'étude, le directeur général a indiqué que cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un programme de communication et de développement de la caisse. Il s'agit aussi d'écrire une nouvelle page de l'histoire de la CGCI avec l'ouverture, ce mois en cours, de la première direction régionale à Oran, située en face de l'Université des sciences technologiques (USTO). Cette direction va chapeauter 11 wilayas de l'Ouest. Elle sera donc en relation avec les banques de ces 11 wilayas de l'Ouest et, particulièrement, les banques partenaires qui ont signé une convention avec la CGCI dont la BNA, la BEA, le CPA, la BADR, la BDL et la CNEP. Avec cette nouvelle direction régionale, nos partenaires doivent savoir, et c'est l'objectif de cette journée d'étude, la délégation des décisions et la décentralisation de la décision au niveau régional.