La salle des conférences du ministère des Finances a hier abrité, une journée d'étude et de débat sur le dispositif de garantie offert par la Caisse de garantie des crédits d'investissement aux PME, avec la participation des banques partenaires, des établissements financiers, des organisations professionnelles et des institutions spécialisées en charge des problèmes de développement des PME. L'une de ses principales missions de la Caisse de garantie des crédits d'investissement est d'enlever l'un des obstacles majeurs qui retardent l'émergence d'un tissu de PME performantes en Algérie. En externalisant une grande part du risque pris par la banque vers la Caisse, celle-ci contribuera certainement à modifier l'attitude du banquier face au risque PME. Les retombées positives de la garantie, un produit encore nouveau au sein de la communauté bancaire algérienne, se traduiront sur le terrain par la levée progressive des réticences au financement des PME. D'ores et déjà la CGCI-PME a garanti une soixantaine de dossiers au cours du mois de juillet 2006 et a enregistré une demande potentielle de garantie, d'environ 400 dossiers à la fin de l'année 2006. Selon le DG de la CGCI, M. Daoudi, la caisse a une capacité de couverture de 240 milliards de dinars et garantie 6000 projets pour 40 millions chacun. M. Daoudi ajoute que depuis son démarrage la caisse a passé 8 conventions avec les banques et deux conventions seront signées prochainement. Aussi, la caisse a reçu 20 dossiers 1 dossier a été rejeté et les autres nécessitent un complément d'information. L'institution travaille avec une prime de garantie de 0,5 %. Tout les financements d'investissement PME sont éligibles à la garantie CGCI -PME, à l'exception des activités agricoles, de commerce et de crédits à la consommation. Toutefois, notons que le niveau maximum des crédits éligibles à la garantie de la caisse est de 50 millions de dinars. D'une manière générale, les entreprises accèdent difficilement au financement bancaire. Une contrainte considérée à juste titre majeure ,au même titre que le problème du foncier qui freine les opportunités d'émergence PME algériennes dynamiques et performantes. Plusieurs facteurs de risque inhérents à la particularité du financement des PME expliquent l'attitude réticente des banquiers. Donc, CGCI et le FGAR ont pour but d'apporter des garanties aux banques et ainsi garantir les investissements. Enfin M. Daoudi a déclaré que la CGCI, considérée comme le partenaire des banques, a un capital social ouvert à l'ensemble des institutions financières privées ou publiques, avant d'ajouter que "celles qui souhaitent l'intégrer peuvent le faire mais il faut qu'il y ait à la base une convention de partenariat comme nous l'avons déjà fait avec les banques publiques", a-t-il enchaîné. Le DG de la CGCI a affirmé, par ailleurs, que "pour la réussite de ce dispositif, il faut que les banques publiques ou privées l'intègrent et il faudrait également que la caisse réponde à toutes les demandes d'indemnisation lorsqu'il y a sinistre".