Une vaste campagne de vaccination contre la brucellose des petits ruminants a été lancée à travers la wilaya, selon la direction des services agricoles. Pas moins de 53.000 têtes d'ovins et de caprins seront touchées par cette campagne. Un quota de 60.000 doses de vaccin a été reçu par l'inspection vétérinaire, dans le cadre de cette action qui s'étalera jusqu'au deuxième trimestre de l'année. Huit brigades, composées de vétérinaires et de techniciens de l'inspection vétérinaire, ont été mobilisées pour mener cette opération. La brucellose des petits ruminants est due à la « brucella melitensis ». Elle est répandue particulièrement dans le pourtour du bassin méditerranéen. C'est une maladie transmissible à l'homme. Le nombre de cas humains de brucellose reste important. Sur le plan géographique, 82% des cas se retrouvent en milieu rural. Les personnes sont généralement contaminées par la consommation de lait cru et dans certains cas par le contact direct avec les animaux infectés, notamment en période de mise bas. Des évaluations annuelles ont été faites, montrant une diminution du nombre de foyers de brucellose caprine. La brucellose, également appelée fièvre de Malte, fièvre sudoro-algique, fièvre ondulante, mélitococcie ou fièvre méditerranéenne, est une anthropozoonose (maladie transmise par les animaux) due à des coccobacilles (bactéries) du genre brucella. La brucellose est un problème de santé publique, surtout dans les régions rurales, malgré les efforts de lutte déployés contre cette zoonose. La brucellose humaine, bien que devenue plus rare en Algérie depuis la mise en place de mesures préventives et de programmes de lutte et de dépistage des maladies du cheptel, a refait surface ces dernières années à Oran. A Oran, le service de la prévention de la direction de la santé fait état chaque année d'une trentaine de cas, voire plus. La première cause de cette maladie est la consommation de lait de vache cru et non pasteurisé. Divers types de bactéries que peut contenir le lait cru de vache atteinte de cette maladie, comme la salmonella et la listeria, sont associés à des maladies d'origine alimentaire. La pasteurisation tue les micro-organismes pathogènes responsables de maladies tout en conservant les propriétés nutritives du lait. Et bien que la réglementation exige que le lait vendu soit pasteurisé, les magasins qui proposent du lait de vache cru poussent comme des champignons à Oran et notamment dans les quartiers populaires, sans aucun contrôle et sans se soucier de la santé du consommateur. Encouragés par les éleveurs qui, au lieu de remettre leur production aux unités de transformation, proposent le lait directement aux vendeurs, ces derniers écoulent leur marchandise sans aucun contrôle et sans se soucier des répercussions de la consommation de ce lait. Les bactéries du lait non pasteurisé peuvent entraîner de graves problèmes de santé, comme de la fièvre, des vomissements, de la diarrhée, une insuffisance rénale potentiellement mortelle, des fausses couches, voire la mort. Les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées sont particulièrement à risque.