Le ministère de la le Jeunesse et des Sports a décidé de passer à la loupe la gestion des fédérations sportives à l'occasion des assemblées générales ordinaire et élective de ces fédérations devant intervenir au courant de ce mois de février. Dans une note adressée aux fédérations sportives par le MJS, il est mentionné que ces fédérations doivent organiser leurs AG ordinaires de l'exercice écoulé (2015-2016) et leurs AG électives entre le 15 janvier et le 28 février. Dans cette note, le ministère a mis l'accent sur le respect strict de l'échéancier fixé, c'est-à-dire que chaque fédération est instruite d'organiser en deux étapes successives une AG ordinaire pour l'étude et l'approbation des bilans moral et financier de l'exercice précédent (2015-2016), avant de convoquer dans un intervalle de 15 jours, une AG élective pour élire un nouveau bureau exécutif pour le prochain mandat olympique (2017-2020). Le renouvellement des instances sportives sera clôturé par les AG ordinaire et élective du Comité olympique algérien (COA), prévues respectivement les 8 et 26 avril 2017. A travers cette note, le MJS tient au respect et à l'application des dispositions de la loi n°13.05 du 23 juillet 2013 relative à l'organisation et au développement des activités sportives ainsi que du décret exécutif n° 14-330 fixant l'organisation et le fonctionnement des fédérations sportives. En d'autres termes, l'attitude et la fermeté du MJS reflètent la position du gouvernement, sachant que le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait déjà déclaré en ce qui concerne la FAF que celle-ci est tenue de dresser un bilan de la participation de l'équipe nationale à la CAN-2017 et de rendre ainsi des comptes. La grosse déception de l'équipe nationale était intervenue après les résultats décevants des athlètes algériens aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016. De ce fait, le MJS a été instruit par le gouvernement de sévir et surtout d'exiger des comptes sur les moyens financiers engagés par des fédérations sportives pour des résultats qui sont en-deçà des objectifs assignés. Pour ce faire, il a été décidé d'appliquer les lois en interdisant que les bilans moral et financier soient approuvés à main levée, comme c'est le cas de la FAF dont les membres de l'AG adoptent les bilans en un temps record (10 minutes) à main levée. Désormais, cette procédure se fera à bulletin secret, ce qui permet aux membres de l'AG de s'exprimer librement et en toute souveraineté. Il faut aussi relever qu'à travers l'application de ces dispositions, c'est la FAF qui semble être ciblée par le MJS. La FAF, qui a refusé la subvention de l'Etat, fonctionne grâce à l'argent des sponsors, insinuant par là que cela l'empêcherait de rendre des comptes. Or, l'argent des sponsors provient des entreprises algériennes et, par conséquent, de l'argent des contribuables, d'où la nécessité de rendre des comptes, a-t-on commenté au MJS. La FAF dont la réunion du bureau fédéral est prévue le 11 février, devrait annoncer à cette occasion les dates de ses assemblées générales ordinaire et élective. Il se pourrait qu'une dérogation soit accordée par la MJS à la FAF de décaler son AG élective au-delà de la date-butoir (28 février) en raison des élections du Comité exécutif de la CAF pour lequel Mohamed Raouraoua est candidat.