Des milliers de fans qui boycottent leur équipe à Tizi Ouzou en raison du spectre de la rétrogradation qui menace la JSK, le club le plus titré d'Algérie et au riche palmarès à l'échelle continentale. Des démissions à la pelle dont celle du manager Brahim Zafour et Adjali, l'ex-entraîneur adjoint, pour ne citer que ceux-là. La dernière défaite face à l'USMH et le nul concédé à domicile face à l'ESS et surtout les prestations non convaincantes prouvent que la JSK suit un parcours d'une équipe qui flirte avec la relégation. Est-il concevable qu'une équipe de la trempe de la JSK ne gagne qu'un seul match chez elle depuis l'entame du championnat ? La JSK va mal ; sa position est des plus inconfortables au classement et nécessite une mobilisation à tous les niveaux. C'est la situation qui l'exige. Sur le terrain, les inconditionnels des 'Jaune et Vert» ont du mal à reconnaître leur équipe qui n'est que l'ombre d'elle-même. A ce rythme, la JSK se dirige droit vers la Ligue 2 pour la première fois de son histoire. Telle est la situation qui prévaut actuellement au sein du club phare du Djurdjura. Décidemment, le lion kabyle ne rugit plus dans son antre du 1er-Novembre. Aujourd'hui, à défaut de consécrations et de titres, le président Hannachi tient à rassurer le public kabyle. «La JSK ne descendra pas. Nous allons tout faire pour sauver le club de la rétrogradation», a-t-il affirmé. Bizarre si l'on tient compte de la philosophie du club dont la notoriété a dépassé nos frontières. Plusieurs raisons sont à l'origine de ce marasme qui ne veut pas dire son nom. Là, nombreux sont ceux qui pointent du doit accusateur le président Moh Cherif Hannachi, lui reprochant de gérer lui-même tous les aspects, sans exception, liés au club. L'instabilité au sein du staff technique et de l'effectif est l'une des causes majeures de cette chute. Chaque saison l'équipe est remaniée à plus de 50 pour cent. Depuis 2013-2014, le club a vu défiler une dizaine d'entraîneurs, à savoir Azzedine Aït Djoudi, Nacer Sendjak, Hugo Broos, François Ciccolini, Jean-Guy Wallemme, Karouf, Bijotat, Kamel Mouassa, Sofiane Hidoussi et Adjali, alors que Rahmouni et Moussouni prendront le relais et débuteront leur travail la semaine prochaine. Côté joueurs, Hannachi a commis des erreurs en s'abstenant de respecter les critères. Ne joue pas qui veut à la JSK qui a ses propres particularités. Plusieurs joueurs recrutés ont été finalement libérés à l'instar des Herbache, Benkablia, Islam Salah, Ziaya, Seddiki, Boumechra, Rahal, Ziti, Delhoum (ESS), Ferrahi, Meguehout, Si Ammar, Khiat, Madi, Aouedj, Youcef Khodja, Chibane sans parler des Franco-Algériens et autres Africains. Présent pour gagner du temps, Hannachi veut innover avec d'anciens réflexes et envisage de renforcer le conseil d'administration dans les prochains jours en opérant des changements au sien de la barre technique avec la venue prochaine des Mourad Rahmouni et Faouzi Moussouni. Au fait, une question s'impose : est-il logique de contacter des entraîneurs en poste ? Hannachi, le doyen des présidents de club algériens avec plus de vingt ans à la tête de la JSK, il faut l'avouer et le reconnaître, a beaucoup donné en contribuant aux sacres du club, mais aujourd'hui, les résultats et la situation du club exigent du sang neuf. La JSK a besoin d'une nouvelle restructuration à tous les niveaux et surtout de nouveaux réflexes et une nouvelle mentalité.