Bilan de la visite : réception, sous quinzaine, de trois projets vitaux pour le trafic routier intramuros et mise sur rails d'un chantier d'aménagement urbain, tout aussi important en termes de décongestion de la circulation. Loin de faire dans la suffisance et l'autosatisfaction, le wali s'est montré plutôt critique envers les intervenants. Le réaménagement d'accès à la gare routière El-Bahia sur la voie expresse du 3ème Bd, la trémie de Yasmine sur le 4ème périphérique, à hauteur de l'ensemble immobilier Hasnaoui', la section pont Zabana-route du port, l'aménagement du lotissement longeant le 4ème périphérique, à Bir El-Djir, étaient les chantiers supervisés, hier lundi, par le chef de l'exécutif local, et d'où il est reparti avec des engagements de livraison imminente, non sans faire grief de tâtonnements dans les travaux. Après deux actes cérémoniaux, l'un à l'occasion du départ vers les Lieux Saints -pour une Omra offerte par un bienfaiteur- d'un groupe de quatorze personnes issues des maisons de vieillesse, sous la tutelle de la DAS et de la commune d'Oran, et l'autre, en ouverture du Colloque national sur l'Imam Sidi El-Houari, le wali est entré dans le vif du sujet. Premier point du circuit : le chantier de la trémie située sur le 4ème périphérique qui aura à desservir Haï Yasmine via le boulevard des Lions. A cet atelier, consistant en la mise en place d'une voie d'accès souterraine, c'est-à-dire le produit bas de gamme et l'œuvre la plus facile dans la nomenclature des ouvrages routiers, lequel patine depuis longtemps, en faisant subir le calvaire aux usagers de cet axe à haute fréquence, le premier responsable de la wilaya a signifié un ultimatum ferme, jusqu'au 31 mars, pour l'ouverture, à la circulation. Ainsi, d'ici à la fin du mois, les véhicules pourront, enfin, emprunter cette trémie. Mais pas forcément le passage supérieur compris, a-t-on cru savoir, puisque cela ne sera possible qu'une fois toute l'infrastructure achevée, aménagement routier compris. Une chose est sûre, au moins, le goulot d'étranglement, causé par le chantier, dans les deux sens de la circulation et qui se transforme en un immense bouchon, aux heures de pic, disparaîtra avec la mise en service -partielle- de cette trémie. A quelques encablures de là, juste après l'autre trémie déjà circulable (à l'intersection entre le 4èm e périphérique et le Millenium), se situait le deuxième chantier inscrit au menu de la sortie du wali. A savoir : l'aménagement du lotissement longeant le 4ème boulevard, projet consistant en plusieurs sections. Les lots 9, 15 et 20 sont pris en charge par la commune de Bir El-Djir, tandis que les lots 14, 18 et 19 sont à la charge de l'Agence foncière, la DUAC et la DTP. Seul le lot 20 est, relativement, avancé (40%), les autres étant au stade d'installation des entreprises. L'aménagement urbain du boulevard des 30 mètres, jonction entre le boulevard, à hauteur de Haï Khemisti et le boulevard Pédiatrie, tout en particulier, permettra de désembouteiller tout un réseau routier au bord de l'asphyxie, au niveau de ce périmètre Fernand-ville/Bir El-Djir, voire jusqu'à Canastel. Réparation de la route du port : pas de demi-mesures Décortiquant le plan de masse du projet, et mettant des noms (d'intervenants) et des états d'avancement, sur chaque élément du puzzle pour y voir plus clair, le wali a donné des instructions fermes, pour l'installation des chantiers de tous les îlots, avec le lancement effectif des travaux, sans délai. Au chantier de rétablissement du tronçon de la route du port, à hauteur du Pont Zabana, qui s'est effondré suite à l'affaissement, survenu début août dernier, le wali a consigné l'engagement de l'entreprise de réalisation Sarl BTP ECISA Construction Algérie, à livrer l'ouvrage, en totalité, le 20 mars. En fait, les responsables de cet opérateur ont proposé la date de 10 mars pour la mise en circulation du tronçon, mais sans l'aménagement et -pire encore- avec une restriction de 5 m de chaussée circulable, et ce, sous prétexte, entre autres, «qu'il nous faudra plus de temps pour importer le garde-du-corps». Le wali n'a pas marché. «Ainsi on ne songe au garde-du-corps qu'à la dernière minute. Il fallait y penser dès le début, pas six mois plus tard. Vous avez fait le plus dur, le plus complexe, mais curieusement vous tâtonnez devant le plus banal. Non, je ne suis pas d'accord. Je vous concède 10 jours de plus, mais, en contrepartie, j'exige une ouverture totale de la voie, quant au talus, vous pourrez le traiter à l'aise», a insisté M. Zâalane, en promettant aux responsables de cette entreprise de rédiger des rapports favorables aux instances concernées, afin qu'ils aient leurs redevances jusqu'au dernier sou.