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AU FIL… DES JOURS : COMMUNICATION POLITIQUE : NOUVELLES DU FRONT !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 03 - 2017


Samedi 4 février 2017 :
Faecbook, Twitter, Google+, Instagram, Pinterest, Linkedin..., les supports médiatiques électroniques commencent à se transformer, en vue des élections législatives prochaines (le phénomène est visible pour d'autres élections dans d'autres domaines, comme le sport), en véritables "outils politiques". Les partis et les candidats font feu de tout bois et les sites sont à l'heure de l'amélioration esthétique, permettant ainsi aux développeurs et autres technologues de concrétiser toutes leurs connaissances et tous leurs fantasmes. Les Tic au service de la "démocratie directe" ! d'autant que, chez nous, il y a un grand vide au niveau de l'outil de base pour connaître les tendances politiques des opinions publiques, celui des sondages... qui restent, peut-être, réservés seulement à "qui vous savez".
La frénésie numérique est d'autant plus relevée qu'il y a une certaine inquiétude quant à la participation populaire aux élections prochaines. Une très forte abstention qui viderait l'opération de sa substantifique moelle, la légitimité populaire, ce qui ouvrirait encore plus les portes à toutes les critiques et contestations ? Les partis et les hommes "politiques" n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes, leur image fabriquée durant le mandat actuel étant peu reluisante; une image d'autant plus dégradée que la proximité géographique et communicationnelle avec la France (qui prépare, elle aussi, des élections) et ses élites politiques soupçonnées de corruption n'arrange pas la compréhension de la chose politique. Etrange, mais réel ! Les Tic sont, en fait, une "lame à double tranchant", l'une affûtant les notoriétés et l'autre les découpant en touts petits morceaux..., les internautes algériens éprouvant un plaisir presque sadique (une sorte de vengeance sur un sort qui ne les pas choyés durant des décennies) à brûler demain ce qu'ils ont adoré aujourd'hui. Et hier, pour beaucoup, c'est bien loin !
C'est la panique au niveau de la presse écrite..., en tout cas, celle de graphie française et à grand tirage, avec l'augmentation du prix de vente (El Watan et Liberté) public qui passe de 20 à 30 DA. Les titres parlent d'eux-mêmes : "Les charges sur la presse s'alourdissent", "Virage numérique et concurrence des réseaux sociaux", "La presse indépendante en sursis", "La presse doit continuer à vivre", "Soutenir la presse"..., ceci pour le marché national, tout en n'ignorant pas le marché international : "La presse dans le monde entre perte de lectorat et chute de la publicité".
Les partis politiques, interrogés, saisissent la balle au bond, tous défendant la liberté de la presse et la presse indépendante et chacun y allant de sa martingale pour s'en sortir. Curieusement, la presse de graphie arabe ne donne pas l'impression d'être concernée par les problèmes et les difficultés. Il est vrai qu'en matière de lectorat, elle progresse lentement mais sûrement, mais cela ne saurait durer (même pour la presse du secteur public dont certains titres -déjà ne vendant pas assez- souffrent de manque de ressources publicitaires...), car l'avenir d'une entreprise de presse est lié à 50-60% aux ressources publicitaires collectées, devant venir, dans une économie libéralisée, des grandes entreprises -publiques et privées- qui, actuellement, ont considérablement réduit leurs budgets publicitaires.
En fait -et c'est là, effectivement, la faute (ou le laxisme, ou les calculs circonstanciels) de l'Etat-, les causes originelles du mal actuel venant d'un manque de transparence, ce qui a permis, durant les années 2000 et juste avant, une pollution du paysage médiatique (dont l'audiovisuel).
Mardi 7 février 2017 :
"Communiquez et ne laissez jamais des questions sans réponses". Voilà l'instruction du Premier ministre. Abdelmalek Sellal parlait ainsi au cours du dernier Conseil du gouvernement. Cette instruction a été révélée par le ministre de la Communication, Hamid Grine, interviewé ce 7 février 2017 sur la chaîne de télévision Ennahar TV.
"Le Premier ministre nous a instruits en plein Conseil de gouvernement : "Ouvrez des comptes Facebook et Twitter"", a déclaré le ministre de la Communication. Il est vrai que la plupart des ministres n'utilisent que très peu (Benghabrit, Messahel, Sellal, Feraoun, Bouchouareb, Grine...) les nouvelles technologies pour communiquer. Il est vrai aussi qu'on peut difficilement leur en vouloir, car durant des années et des années, on a instillé dans l'esprit des "responsables" la méfiance de tout ce qui touche à l'information. Celle-ci a été diabolisée continuellement par les grands décideurs dès qu'elle ne les arrange pas ou dérange leurs "affaires". D'autre part, il fallait commencer par le bas avant de pousser les gens à utiliser Twitter, Facebook..., c'est-à-dire que les départements ministériels exploitent de manière fournie et permanente des sites d'information sur leurs activités et bousculent leurs "cellules de com" en leur fournissant plus de moyens humains et matériels et surtout plus d'infos. Il est vrai que les "points de presse" improvisés sont bien plus attractifs avec leur lot de micros et de caméras...
Les "requins" sont parmi vous. Donc, faites gaffe, messieurs les politiciens et autres personnalités de la société civile. Les requins en question ne sont autres que les... journalistes qui, selon le ministre en charge du secteur de la Communication, déclarent, lors de l'inauguration d'une placette au nom de Mohamed Abderrahmani, "un homme d'une extrême gentillesse..., une qualité rare de nos jours parmi les journalistes", merci quand même et bravo pour la franchise ! - à Melbou, "ma yerhmouche (ils sont impitoyables)". Venant d'un ancien journaliste, on ne peut que le croire et regretter que le "requinat" soit devenu, depuis surtout le début des années 2000, dans le secteur de la communication (publicité y compris), un élément de réussite entrepreneuriale et politique.
Mercredi 8 février 2017 :
Le ministère des Affaires étrangères est visiblement agacé par les écrits de la presse algérienne qui reprennent des rapports étrangers négatifs sur la situation en Algérie, dont une note du Washington Institute for Near East Policy (Winep) adressée à Donald Trump qui soulignait que "le système algérien est menacé dans ses fondements".
"Des titres de la presse nationale font écho, parfois de manière sensationnelle, à des propos attribués à des personnes connues ou même anonymes, ainsi qu'à des études prétendument académiques et autres matières médiatiques, pour amplifier des appréciations spéculatives et tendancieuses sur la situation en Algérie et ses perspectives", écrit ce mardi le ministère dans un communiqué.
Le communiqué du ministère des Affaires étrangères mettant en accusation la presse nationale pour avoir fait écho "de manière sensationnelle, à des propos attribués à des personnes connues ou même anonymes", a choqué dans bien des rédactions nationales.
Comment peut-on reprocher aux médias nationaux de reprendre les contenus des rapports, des commentaires, des déclarations de personnes et d'organismes internationaux dûment identifiés, qui plus est, sont librement consultables sur la Toile ? Il est vrai que certains ne "caressent pas dans le sens du poil".
On oublie que nous sommes à l'ère des réseaux sociaux qui font fureur dans le monde entier, et où les nouvelles se répandent, en audio et en vidéo, à la vitesse de l'éclair.
La médisance dénoncée existe bel et bien. Heureusement, comme le dit le MAE, cette "médisance" n'a pas de prise sur l'Algérie..., un pays "différent", "le plus grand de la région" et qui a "toujours œuvré pour garder des relations solides avec Washington"..., toujours selon la même note citée plus haut..., ce qui sera repris par l'Agence publique Aps.
Jeudi 9 février 2017 :
En déclarant, à Alger, que la colonisation était une "barbarie" et un "crime contre l'humanité", le candidat à l'élection présidentielle française, Emmanuel Macron, a soulevé de nombreuses réactions dans son pays.
Les plus bruyantes sont venues, sans surprise, de l'extrême droite lepeniste et de la droite conservatrice dont le candidat, François Fillon, qualifiait récemment la colonisation de "partage de cultures".
Toutefois, selon un sondage réalisé par l'IFOP pour le compte du site d'information Tout Sur l'Algérie, ce point de vue est aujourd'hui minoritaire en France. Les Français sont 51% à approuver les propos de E. Macron et 52% à souhaiter que leur gouvernement présente ses excuses aux victimes des colonisations. C'est tout dit ! Le tabou a sauté et les portes se sont ouvertes à la vérité. Tout le reste (les agitations à la "Muppet show" de pieds-noirs nostalgiques du "pays perdu", de harkis et des racistes nostalgiques de crimes contre "l'humain" et l'humanité, si possible les "bougnoules"...) peut difficilement résister aux demandes de nouvelles générations qui n'ont pas connu la guerre et qui veulent se débarrasser des boulets et de fardeaux créés par des aînés "périmés".
Dimanche 12 février 2017 :
Le quotidien Le Figaro, en partenariat avec la société de communication Mediaction International, a lancé récemment une offensive publicitaire auprès de chefs d'Etat africains.
Les présidents africains, contactés au nom du quotidien français, sont invités à acheter entre 8 et 16 pages de publi-rédactionnel en bénéficiant de rabais exceptionnels (entre 45% pour 8 pages et 62% pour 16 pages).
A grands coups d' "Excellence" et de louanges, le cahier publicitaire leur est finalement proposé pour un budget final compris entre 642.400 et 887.680 €.
Mediaction International n'en est pas à son coup d'essai. En 2012, une opération de ce type avait été vendue à l'Algérie, cette fois pour le compte du journal Le Monde.
Lundi 20 février 2017 :
Un quotidien du secteur public qui innove en matière de gestion de ses ressources publicitaires ? C'est El Massa dont le directeur a envoyé, à l'approche de la campagne des élections législatives du 4 mai, une lettre aux partis politiques désireux d'avoir en quelque sorte une couverture spécifique, leur demandant de "passer commande" de placards publicitaires. Une démarche marketing normale (qui existe dans certains pays et pas seulement lors des campagnes électorales) ? La commercialité dans tous ses éclats ? Un chantage qui ne dit pas son nom ? Une interprétation légère de la façon de traiter le discours politique..., des partis en campagne (pas tous, c'est évident) ? (le journal n'ayant pas assez de ressources publicitaires, institutionnelles y compris et aucune subvention ) ?
Pour ma part, je trouve que c'est une démarche économique et commerciale légitime, certes, bien mal présentée. Et qui, avec la crise, est appelée à s'élargir aux autres supports de presse. Et il n'y a aucun problème de déontologie, à partir du moment où l'on retrouve toujours les mentions "Publi-reportage" et "Publicité"... et écarter les propositions racistes, sexistes, extrémistes, mensongères, diffamatoires... De toute manière, nous sommes en train de payer l'inexistence (voulue ?) d'un texte de loi réglementant la publicité !
Mardi 21 février 2017 :
Les avis de condoléances connaissent des progrès dans leur présentation en Algérie, car ailleurs, elles sont toutes simples et restées inchangées, eu égard à la peine des familles. Ainsi, jusqu'ici, on a eu des annonces où l'on arrivait difficilement à faire la différence entre le "décédé" et le parent (père ou fils ou frère ou oncle...), en général occupant un poste de responsabilité économique, politique ou social important. Dès la première lecture, on ne savait qui du premier ou du second était le défunt. On va désormais encore plus loin, avec une communication politique qui réussit à découvrir des voies encore plus originales pour atteindre ses objectifs. Ainsi, on a vu dernièrement des avis de condoléances parus dans la presse, composés du texte de circonstance, de la photo du défunt..., mais aussi de la photo et de l'étiquette politique de l'annonceur. D'une pierre deux coups..., à l'approche des élections législatives !
Mercredi 22 février 2017 :
Canal Algérie a invité, dans l'émission matinale "Bonjour d'Algérie" du mardi 21 février, Ferial Bentchikou-Furon, arrière-petite-fille (par la mère) du dernier bachagha Bengana, pour faire la promotion de son essai "Si Bouaziz Bengana, dernier roi (sic !) des Ziban", paru en France. Cette invitation de la part de la télévision d'Etat a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux
Abdelaziz Bengana, le patriarche, avait rallié la France - après l'avoir combattu- en 1839 en tant que chef de tribus dans les régions de Biskra, de Batna et du Hodna, deux ans après la prise de Constantine par les troupes coloniales françaises. Il portait le titre de "Cheikh el arab" donné par le dernier bey de Constantine, Ahmed Bey.
Au départ, les Ottomans avaient écarté, à l'époque, Ferhat Ben Bouakkaz, véritable Cheikh El arab des Ziban, après avoir été désigné Khalifa de Biskra par l'Emir Abdelkader. Abdelaziz Bengana avait également été désigné chef militaire par le général Sylvain Charles Valée, gouverneur général d'Algérie entre 1837 et 1840, connu par ses méthodes expéditives (il avait notamment trahi le Traité de la Tafna signé entre l'Emir Abdelkader et le général Bugeaud en 1837).
Doté de pouvoirs militaires, Abdelaziz Bengana s'était montré impitoyable, selon des récits d'Histoire, avec les résistants algériens, menés notamment par Ahmed Bey.
Son descendant, le petit-fils, Bouaziz Bengana, né en 1885 (décédé suite à un "assassinat "en 1945 ), sujet central du livre, lui aussi bachagha, a été, pour ses "bons et loyaux" services, décoré par une quinzaine de médailles militaires dont "la légion d'honneur" avec grade de commandeur et la "Médaille coloniale".
Dérapages collatéraux : le producteur et l'animatrice de l'émission qui se retrouvent cloués au pilori pour "révisionnisme", pas moins..., Ahmed Lahri en sait un bon bout.
Ce qui est intéressant à noter, c'est le rôle joué par les "lanceurs d'alerte" (algériens) sur les réseaux sociaux, ce 5ème pouvoir. Ce qui est désolant, c'est de tomber dans le piège des condamnations populaires sans appel car trop souvent extrémistes, alors que le meilleur moyen de contrecarrer ou de combattre une thèse, c'est bien d'ouvrir le débat qui est d'ailleurs, grâce ou à cause de la polémique, déjà ouvert. A chacun son Macron !
Il faut le dire. C'est vrai. Le feuilleton du Rhb a été créé par la presse. Il faut se souvenir que c'est la chaîne Echourouk qui, la première, a présenté, il y a une année de cela, un reportage mettant en scène Toufik Zaïbet vantant son "remède miracle contre le diabète". Une nouvelle qui fait le buzz, entraînant la convocation du présumé inventeur dans les bureaux du ministre de la Santé. C'est le super-buzz exploité par le groupe de presse qui mène alors une véritable campagne promotionnelle sur les "vertus" de Rahmat Rabbi. Les conséquences malheureuses sur les diabétiques consommateurs, ayant abandonné leur traitement pharmaceutique habituel, sont connues.
Aujourd'hui, le Premier ministre (réponse à une question orale à l'APN) met en cause la responsabilité des médias. D'accord mais, au départ, la responsabilité est celle des appareils de l'Etat qui ont laissé faire les charlatans, qui ont fermé les yeux sur des activités pseudo-médicales, qui tardent à régulariser et à encadrer les activités des chaînes de télévision algéro-étrangères et qui ne sont pas arrivées à élaborer un texte de loi sur la publicité (dont celle sur les produits médicaux ou pharmaceutiques).
Jeudi 23 février 2017 :
Le roi du Maroc Mohammed VI est en train de se transformer en "roi voyageur" avec, dans son attaché-case un gros lot d'accords bilatéraux dans bien des domaines et, certainement, un gros chéquier et des invitations pour des vacances. Ainsi, il est arrivé, après la Zambie, à Conakry (Guinée) pour "une visite de travail et d'amitié" jusqu'à vendredi, accueilli à sa descente d'avion par le chef de l'Etat guinéen Alpha Condé, par ailleurs président en exercice de l'Union africaine (UA), que le Maroc a réintégré fin janvier après l'avoir quittée en 1984. Au menu : une rencontre bilatérale avec son homologue guinéen et la signature de huit accords de coopération, notamment dans les domaines de l'assainissement, de l'agriculture, de l'industrie et de la pêche, selon le programme officiel. Prochaine étape, Abidjan, en Côte d'Ivoire. Le Maroc mène donc une offensive diplomatique tous azimuts sur le continent, en multipliant les visites dans plusieurs pays et les signatures d'accords et de conventions.
Vendredi 24 février 2017 :
La guerre entre Donald Trump et les médias franchit un nouveau cap. Plusieurs médias américains ont été interdits d'accès au briefing quotidien du porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer. Quelques heures plus tôt, le nouveau président des Etats-Unis s'en était une nouvelle fois pris aux médias "malhonnêtes".
Outre le New York Times et CNN, les sites Internet Buzzfeed et Politico et le quotidien The Los Angeles Times ont également été refoulés du bureau du porte-parole de la Maison-Blanche, où se tenait exceptionnellement cette allocution à la presse. Les journalistes de deux autres médias, Time magazine et l'agence Associated Press, ont également refusé d'y assister par solidarité.
Plusieurs médias conservateurs de moindre taille, tel que One America News Network, qui offrent une couverture favorable de la nouvelle administration, ont en revanche été autorisés à y assister. Le briefing n'était pas annoncé comme une rencontre avec un groupe restreint de journalistes, mais bien comme un point presse ouvert à tous les médias accrédités à la Maison-Blanche.
"Rien de tel n'est jamais arrivé à la Maison-Blanche", a réagi le rédacteur en chef du New York Times. CNN a dénoncé une initiative "inacceptable" : "Apparemment, c'est comme cela qu'ils ripostent quand vous rapportez des faits qu'ils n'apprécient pas. Nous continuerons malgré tout de les rapporter".
L'Association des correspondants de la Maison-Blanche a "protesté avec force" contre cette décision. Lors de sa conférence de presse, le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a assuré qu'il n'était "absolument pas" question d'interdire à certains médias de couvrir la Maison-Blanche. Donald Trump et son porte-parole s'étaient déjà attaqués à plusieurs de ces médias, les accusant de propager de "fausses informations". Lors de sa première conférence de presse en tant que président, Donald Trump avait, ainsi, refusé de répondre à une question d'un journaliste de CNN. Une guerre qui ne dit pas son nom est donc déclarée !
Samedi 25 février 2017 :
Toutes les études sérieuses en matière de communication le confirment : l'utilisation outrancière de techniques ou technologies modernes dans une société qui n'est pas encore spirituellement et intellectuellement au niveau requis risque fort et en peu de temps de voir ses éléments les plus fragiles se retrouver soumis à des crises hallucinatoires. Comme une drogue prise à forte dose par des personnes recherchant en fait des échappatoires à une vie quotidienne déjà assez difficile.
Certaines... se sont "amusées" à recourir à une application via Internet... pour communiquer... avec un démon appelé Charlie. Des cas de malaise collectif ont été signalés, et les éléments de la Protection civile ont même évacué des élèves d'un lycée au service des urgences d'un hôpital. Aïssaoua 3.0 !
Il y a deux décennies, avec la vague islamiste fissiste, on voyait des paroles sacrées inscrites dans le ciel et même sur de grosses pommes de terre fraîchement cueillies... Aujourd'hui, le climat politique (international) a changé avec la montée de nouveaux "satans" occidentaux. Et les jeunes filles "possédées" virtuellement nous avertissent du danger.
Lundi 27 février 2017 :
Etat des lieux des sites web créés par les ministères et les différentes administrations dans le cadre de la modernisation de l'administration algérienne. "Aucun effet, comme escompté, sur le quotidien des Algériens". C'est là la remarque faite par l'Observatoire national du service public, l'Onsp. De l'incohérence selon certains, de l'anarchie selon d'autres, des initiatives éparpillées, chacun tirant la couverture à soi (si l'on prend le cas du site www.elmouwatin.dz qui n'a pas bien fonctionné à cause de la mésentente entre les tutelles concernant l'alimentation de ce site. Un autre projet en vue ? Encore d'autres réunions programmées ? Encore et encore !
Phrase du mois du SG de l'Onu, Antonio Gutrerres : "On voit prospérer le phénomène pervers du populisme et de l'extrémisme, qui se nourrissent l'un l'autre sur fond de déferlante raciste, xénophobe, antisémite et islamophobe, entre autres formes d'intolérance".
Revendication très (trop ?) rapide pour ne pas être suspecte du projet d'attentat kamikaze (avorté) contre un commissariat de Constantine.
Comme on l'a vu il y a très longtemps chez nous avec d'autres groupes terroristes. Comme on l'a vu récemment dans certains pays occidentaux, la "marque" "Etat islamique, Daech" (ayant échoué ou en passe de l'être à s'installer définitivement dans certains pays comme la Syrie et l'Irak) et ses produits dérivés servant de parapluie aux actions du premier "fou de Dieu" venu, manipulé religieusement et exploité politiquement.
L'information Internet et surtout l'agitation incontrôlée et quasi-incontrôlable des réseaux sociaux, étrangers ou algériens en Algérie ou à l'étranger participe, contre son gré souvent, au massacre d'innocents, car, parfois, inventant et tricotant de fausse informations. Le délire informationnel numérique qui rejoint le délire terroriste. Une seule arme efficace : l'éducation à la base, dans les écoles; tout le reste (dont la répression à travers des textes juridiques malgré tout nécessaires), connaissant l'entêtement des (jeunes) Algériens, ne seront que cautères sur des jambes de bois.
Mercredi 1er mars 2017 :
Nouvelle nouvelle ! Une association de pieds-noirs porte plainte contre E. Macron pour ses déclarations sur la colonisation ("un crime contre l'humanité" puis "un crime contre l'humain").
On ne sait exactement ce qui a déclenché l'ire des vieux ''nostalgériques'', européens et harkis : la première déclaration elle-même qui a ouvert la cave des crimes colonialistes fermée depuis 187 ans (1830-2017) ou le fait que la déclaration ait été faite à Alger libérée, et en bon français sur une chaîne de télévision satellitaire arabophone ?
Une double gifle. Pour l'instant, on s'en contente..., en attendant bien plus.


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