Le candidat républicain à la Maison- Blanche, Donald Trump, a poursuivi dimanche soir ses attaques contre les médias, qu'il accuse de lui être hostiles et de couvrir sa campagne avec partialité. «Mes meetings ne sont pas couverts correctement par les médias. Ils ne parlent jamais du véritable message et ne montrent jamais l'ampleur de la foule ni son enthousiasme», a déclaré M. Trump sur Twitter. «Ce n'est pas la liberté de la presse' quand des journaux et d'autres médias sont autorisés à dire et à écrire tout ce qu'ils veulent même si c'est complètement faux!», a lancé le candidat républicain dans un autre tweet. Quelques heures plus tôt, le magnat de l'immobilier a dénoncé des médias «écoeurants et corrompus», s'en prenant en particulier au New York Times et à un article de ce quotidien qui affirmait que l'équipe de campagne de M. Trump était en plein doute en raison de la baisse du candidat dans les sondages. Le New York Times «cite des sources anonymes et parle de réunions qui n'ont jamais eu lieu. Leur reportage est de la fiction», a tweeté Donald Trump. «Les médias protègent Hillary», a-t-il ajouté, parlant de sa concurrente démocrate à l'élection présidentielle, l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton. M. Trump se plaint depuis des mois des grands médias américains, qu'il accuse de partialité, et a supprimé les accréditations auprès de sa campagne d'une longue liste de médias dont le New York Times et le Washington Post. Son directeur de campagne Paul Manafort a lui aussi condamné dimanche le comportement des médias, lors d'une interview sur CNN. «Contrairement à votre reportage et contrairement à l'histoire avec sources anonymes du New York Times, la campagne va de l'avant et est très solide», a déclaré M. Manafort, accusant implicitement la chaîne de télévision de faire une couverture de la campagne biaisée en faveur de Mme Clinton. Le conseiller en politique étrangère de M. Trump, le sénateur Jeff Sessions, a également dénoncé sur la chaîne ABC une couverture médiatique «négative» du candidat républicain. «Trump a raison de dire que la plupart des médias veulent qu'il perde», a écrit dimanche le Wall Street Journal dans un éditorial. Mais selon le quotidien, cela est «vrai pour tout candidat républicain», et «la différence est que M. Trump a rendu si facile pour les médias et pour ses adversaires» de l'attaquer avec les déclarations à l'emporte-pièce qu'il fait régulièrement.