L'entraîneur du Mouloudia d'Oran, Omar Belatoui, apparemment très affecté par les insultes de quelques pseudos supporters à l'issue du match nul concédé par son équipe à domicile face au CAB, a fait savoir à ses dirigeants qu'il quittait définitivement son poste d'entraineur. Belatoui, soumis à une forte pression depuis l'entame de la phase retour, n'a pas apprécié l'attitude de cette frange de supporters qui s'en sont pris directement à lui, l'accusant d'être derrière la baisse de régime de l'équipe. Ayant refusé d'accorder des déclarations à la fin du match, Belatoui, avait décidé de rendre le tablier lors du dernier match face au CRB, avant d'être rassuré par les dirigeants. Or, cette fois, il semblerait que la décision de Belatoui est irrévocable. Certains spécialistes estiment que le technicien oranais a échoué dans sa mission de remobiliser l'équipe et de lui redonner confiance à des moments clés du championnat, allant même jusqu'à interdire récemment l'accès aux supporters lors des entraînements, ce qui n'était pas du goût des fans du club. Belatoui a tout essayé pour faire redémarrer la machine, mais en vain, l'équipe n'ayant jamais donné l'impression de jouer réellement pour un objectif autre que le maintien, notamment après un mercato d'hiver complètement raté et l'absence remarquée d'une vraie organisation interne. A signaler aussi que les résultats sont loin d'être satisfaisants, car le MCO est la seule équipe n'ayant pas encore gagné le moindre match depuis la phase retour, récoltant seulement trois points en six matches et où l'attaque n'a inscrit que deux buts. Là aussi, les supporters n'ont pas épargné Belatoui, lui reprochant ses choix tactiques, comme face au CAB où il a remplacé un attaquant, le seul avant centre de pointe disponible, Souibaâ en l'occurrence, par un ailier, à savoir Benai, alors que Hichem Chérif n'était que l'ombre de lui-même. Aussi, la titularisation de la paire centrale Belaha-Sebbah n'a jamais donné de l'assurance derrière. En tout cas, le bilan actuel du MCO confirme si besoin est le malaise au sein de cette formation qui, à défaut du podium, s'efforcera désormais d'assurer son maintien avant qu'il ne soit trop tard. Pour l'heure, c'est l'entraîneur adjoint Mecheri Bachir, qui assurera l'intérim en attendant la décision de la direction. Selon des indiscrétions, il semblerait que Mohamed Henkouche aurait été contacté hier par des dirigeants, alors que l'autre piste de l'entraîneur Jean Michel Cavalli tient également la corde, sauf si la direction décide de faire confiance à Mecheri pour le reste du parcours.