Le wali a clôturé son exposé synthétique sur le bilan annuel 2016 de la wilaya par une séquence vidéo de l'opération des Planteurs. «Dans ce qui suit, il n'y aura plus de commentaire et la symphonie classique que vous écoutez en guise de musique d'ambiance se taira, tout comme ma voix, pour céder la place au bruit des engins de démolition et aux éclats des maisons qui s'éboulent», a-t-il prévenu. La salle appréciera. Son idée était de monter, par le son et l'image, la complexité de l'opération de débidonvillisation dans l'une des plus immenses et anciennes agglomérations de baraques en Algérie, le site perché à flanc de montagne à califourchon entre Les Planteurs, Ras El-Aïn et Couchet El-Djir. La complexité de l'acte sur le double plan sécurité et accessibilité, en premier lieu. Un «court-métrage» bien réel qui a sans doute donné un petit aperçu à ceux parmi les élus et les associatifs qui n'ont jamais été présents sur le front -et ils sont nombreux a priori- sur la difficulté et la complication des manœuvres à risque qui se cachent derrière le petit mot «reloger». Le wali, dans son intervention en prise directe avec le quotidien, a accordé plus d'intérêt, en termes de message à véhiculer, à l'acte de nettoyer la ville, aussi bien de ses poches d'habitations de fortune que de ses ordures ménagères, qu'à l'acte de construire des tours, buildings, hypermarchés et complexes industriels ou touristiques. C'est en partie dans cette logique qu'il a fait plein écran sur la résorption de l'habitat précaire, en partageant avec l'assistance un petit cliché du cas d'espèce des Planteurs, au détour d'une plénière de l'APW centrée sur le bilan d'activités de la wilaya durant l'année 2016, à l'effet de son abrogation par l'organe délibérant, en vertu du code de la wilaya. «Toutes les belles images qui ont défilé, celles des différents projets réalisés, en voie d'achèvement ou dont on a fraîchement posé la première pierre, en habitat, en sports et loisirs, en industrie, en transport, en travaux publics, en tourisme, tous les chiffres que vous trouverez dans le document-bilan qui vous a été remis, tout cela n'a pas de sens si, en parallèle, la ville est malpropre, insalubre, mal prise en charge en matière d'hygiène, sur le plan ordre public Et là, nous devons avouer que nous sommes encore loin. Beaucoup peuvent construire une autoroute, un port de plaisance, un technoparc, une ville tout entière même, mais il n'y a qu'un seul qui nettoie la ville, c'est la commune», a-t-il ajouté, non sans reprocher aux municipalités un manque d'entrain, voire une défaillance flagrante, dans ses missions, dont le service de nettoiement qui a vu le retrait définitif et simultané de pas moins de 1.200 agents de «Blanche Algérie», dispositif mis à l'arrêt à l'échelle nationale. Taux de consommation des crédits en nette amélioration en 2016 Quelques chiffres clés plaident en faveur d'un bon bilan pour la wilaya au titre de l'année écoulée. Il suffit de citer à titre d'exemple le nombre d'opérations en voie d'achèvement au 31 décembre 2016, à savoir 1.090, avec autorisation de programme, pour un crédit global de 336,6 milliards de DA, dont 895 opérations relevant de programmes sectoriels décentralisés (soit 331,4 MDA). Il est question par ailleurs de 195 opérations relevant du PCD, pour un montant de 5.109 MDA. Le programme global du logement alloué à la wilaya, arrêté au 31 décembre 2016, quant à lui, est composé de 142.792 unités et au cours de l'année 2016, 16.718 unités de différents types ont été réalisées et 14.664 autres unités mises en chantier. En matière d'investissement public dans le cadre du budget d'équipement, le bilan 2016 a enregistré une nette amélioration dans le taux d'exécution des programmes de développement, avec un total de 1090 opérations sur la nomenclature, pour 336,5 MDA, et 195 opérations de PCD pour 5.109 MDA. Ainsi, le processus d'assainissement des opérations a permis de clôturer 385 opérations durant 2016. Pour ce qui est du programme sectoriel, il s'agit de 252 opérations clôturées sur un total de 430. Pour le développement local, il est question de 143 opérations clôturées en 2016 sur un total de 265. En matière de consommation de crédits, le nombre de crédits de paiement à fin 2016 a atteint 87,6 MDS dont 1,52 MDA attribués en 2016 (900 millions de DA pour le PS et 624 millions de DA pour le PCD). Au terme de l'année 2016, conformément à la politique de rationalisation budgétaire adoptée par le gouvernement, la wilaya d'Oran a consommé l'équivalent de 14,9 MDS de reliquats des exercices précédents, soit un crédit global de 18,32 MDA, et un taux de 77%.