En d�pit des retards consid�rables dans la r�alisation des projets de d�veloppement, les pouvoirs publics s'aventurent davantage � programmer de nouvelles op�rations budg�tivores d'ici � l'an 2009 qui enfonceront la wilaya de Sa�da de plus en plus dans son sous-d�veloppement av�r�. En effet, le reste � r�aliser (RAR) des programmes ant�rieurs, tous secteurs confondus et qui date de surcro�t depuis des ann�es est confirm� par les 519 op�rations en cours de r�alisation et qui s'est traduit par le naufrage des pans entiers de la soci�t� dans l'extr�me pauvret� et le d�nuement total. Ainsi, 270 op�rations sectorielles sont en cours de cl�ture au m�me titre que les 249 op�rations du PCD (Programmes communaux de d�veloppement), selon le directeur de la planification et de l'am�nagement du territoire qui les a communiqu�es devant le conseil ex�cutif de la wilaya � travers son dernier rapport. Ce m�me responsable s'�vertue, selon lui, du taux de consommation des cr�dits qui est de 58% pour le sectoriel, soit 8 milliards de dinars et de 66% pour le PCD, soit 1.084.542.000 DA sur des autorisations de programmes, respectivement de 14 milliards de dinars et 1.643.574.000 DA. "A quoi rime-t-elle cette pens�e d'un taux satisfaisant dans la consommation des cr�dits, sinon � d�douaner nos responsables incomp�tents � travers leurs arguments fallacieux", nous fait remarquer un des citoyens de la ville des Eaux. Notons que plus de la moiti� des op�rations ne sont pas cl�tur�es. Et m�me en terme de r�alisation des op�rations, soit 196 au total, ces derni�res ou bien elles sont mal cl�tur�es ou bien cl�tur�es � la va-vite. Plusieurs op�rations finissent par un contentieux. Soulignons que ces 196 op�rations cl�tur�es se r�partissent entre 41 op�rations sectorielles pour une autorisation de programme (AP) d'un montant de 779 millions de dinars et 155 op�rations du PCD pour un EAP de 619 millions de dinars. L'un des arguments fallacieux des responsables locaux reste �videmment les lenteurs et irr�gularit�s du virement des cr�dits de paiement. Cependant, cet argument fallacieux pourrait �tre battu en br�che par le fait que la consommation des cr�dits est en relation certe avec son taux financier, mais aussi physique. "Des entrepreneurs v�reux et en connivence avec certaines malhonn�tes administrations consomment la totalit� du cr�dit de paiement avant l'ach�vement physique du projet et n'h�sitent point � faire appel � l'astuce de l'avenant qui est malheureusement �rig� en r�gles", nous confie �galement un des citoyens r�vuls� par le lent rythme de d�veloppement socio�conomique de la wilaya de Sa�da. L� o� le b�t blesse, c'est qu'en plus de ces 519 op�rations, disons-le franchement en souffrance, les pouvoirs publics vont encore injecter 576 op�rations d'un montant de 38.925.050 millions de dinars pour la p�riode 2004- 2009. Cet �ni�me plan quinquennal est assimil� par nombre d'observateurs � la programmation d'une route de la servitude qui, avec l'autre route similaire du programme central de 50 milliards de dollars pour la m�me p�riode constitueront au bout du compte, l'autoroute de la servitude. Certe, le nouveau premier responsable de la wilaya et son assidu secr�taire g�n�ral viennent de d�clarer la guerre � la gabegie, au gaspillage et toutes sortes de passe-droits qui ont caract�ris� la gestion de la wilaya de Sa�da depuis l'ind�pendance, mais cela est insuffisant aux yeux d'une population d�sœuvr�e et qui vit dans l'extr�me indigence, nonobstant les richesses inestimables que rec�le la ville des Eaux. Ce paradoxe trouve son explication premi�re et derni�re justement dans la conception du d�veloppement dans son ensemble, qui reste � �laborer sur la base des crit�res de la rationalit� et de l'avantage comparatif des projets � r�aliser.