M. Amara Benyounès, président du MPA (Mouvement populaire algérien) a animé hier lundi un meeting électoral à la maison de la culture Ali-Zamoum de Bouira. Devant un parterre de militants, sympathisants, patriotes et résistants, le patron du MPA a démenti les accusations qui ont été portées à son encontre, lui imputant la responsabilité d'offense envers le peuple. «Je ne ferais jamais chose pareille ; dans mon parti notre devise est la démocratie apaisée. D'ailleurs, je n'ai attaqué personne, sauf qu'il y a des milieux hostiles qui aiment faire dans la provocation en corrompant mes déclarations. Ces derniers m'ont fait porter également la responsabilité d'avoir signé des autorisations de commercialisation de boissons alcoolisées quand j'étais ministre du Commerce. Je les mets au défi de me montrer ne serait-ce qu'une seule autorisation portant ma signature. Par contre, je vous renvoie aux ministres qui m'ont devancé dans ce département. De mon temps, la pomme de terre se vendait à 30 DA le kg tout au plus, et la banane à 120 DA. Ce, pourquoi, j'invite tous les candidats à se comporter de manière habile et respectueuse». Ensuite, il s'adressera aux partisans du boycott des législatives du 4 mai prochain, en assurant qu'«il n'y aura pas de changement dans le pays ni de légitimité sans élections. C'est le jugement des urnes qui tranchera. Le changement qui sera imposé par la rue nous mènera inévitablement vers le chaos. Car, on ne peut aboutir à la démocratie dans un climat d'anarchie et d'instabilité, et les rues de Syrie et de Libye sont l'exemple concret pour nous le rappeler implacablement». Les questions d'actualité ont été également abordées par le patron du MPA notamment la crise financière et économique que traverse le pays et qui risque de perdurer si des réformes économiques profondes ne sont pas engagées dans l'immédiat. «Nous avons perdu plus de 70% de nos recettes. Par conséquent, je propose qu'on sorte de la gestion socialiste et d'aller vers l'économie de marché qui est régie par la science économique». D'autre part, il révélera que «dans notre parti, notre existence repose sur deux défis essentiels, à savoir sécuritaire et économique. Car sans un climat de quiétude et de sérénité, il ne saurait y avoir de stabilité économique, à plus forte raison lorsque nous vivons une situation internationale fragile». Par ailleurs, la tête de liste du MPA dans la wilaya de Bouira n'est autre que le patriote M. Zidane Boulem, fils du résistant Zidane El Mekhfi qui avait pris les armes et la direction d'un important groupe de résistants durant les années du terrorisme. Il fut également député à l'APN.