Pour Benyounès, le citoyen a le devoir et surtout la responsabilité dans le choix de ses représentants au niveau du Parlement. Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a exhorté, hier soir, à partir de la ville de Tazmalt, la population locale à "aller voter massivement le 4 mai prochain, afin de choisir les futurs parlementaires qui sauront vous représenter dignement" au niveau de la Chambre basse. Animant un meeting populaire à la place jouxtant le siège de la daïra de Tazmalt, le patron du MPA a insisté sur "la nécessité de participer au vote du 4 mai prochain", car, selon lui, "seule l'urne est capable d'apporter le changement tant attendu par le peuple, d'autant que nous sommes dans un système démocratique". Pour l'orateur, le citoyen a le devoir et surtout la responsabilité dans le choix de ses représentants au niveau du Parlement. Car, poursuit-il, les sièges de l'APN seront bel et bien pourvus le 5 mai prochain, quels que soient les résultats du scrutin. Afin d'étayer ses propos, M. Benyounès rappellera, à ce titre, la fameuse expérience des élections législatives de 2002, lorsqu'on avait vu "des parlementaires qui se sont fait élire en Kabylie avec un taux ne dépassant pas les 2% de votants". Dans son discours axé essentiellement sur les élections du 4 mai 2017, le leader du MPA a plaidé pour "un vote utile", tout en soulignant qu'en Kabylie, "il n'y aura jamais de fraude électorale". Selon M. Benyounès, la Kabylie a besoin d'une solution économique, surtout lorsque l'on sait que tous les fléaux sociaux (suicides, immolation, harga, alcoolisme, drogue, chômage...) font des ravages dans cette région du pays. "Il y a un bon nombre d'opérateurs économiques qui veulent venir investir en Kabylie, mais le climat d'affaires n'y est pas favorable, notamment avec les fermetures récurrentes de routes, les oppositions citoyennes, les émeutes...", a-t-il affirmé, avant d'enchaîner que "cette région a besoin de plus de stabilité et de paix". Abordant la situation du développement local, l'ancien ministre du Commerce a promis que "si la population locale venait à voter massivement en faveur des candidats du MPA, je vous assure que nos futurs députés feront tout pour débloquer les projets dont a besoin cette wilaya, à l'image du CHU de Béjaïa qui constitue une priorité pour la région". Sur sa lancée, l'orateur rappellera que le projet de la pénétrante autoroutière de Béjaïa, qui peine à se concrétiser, était déjà programmée du temps où il était ministre des Travaux publics (2000-2001). Vantant son bilan d'activités en tant que ministre du Commerce, M. Benyounès déclarera, non sans fierté, que lors de son passage à la tête de ce département, il n'y a jamais eu de pénuries, ni de hausses de prix aussi exorbitantes des produits alimentaires. "Vous vous souvenez bien peut-être du seul mois de Ramadhan où il n'y a pas eu de pénurie, ni de spéculation dans les prix. C'était durant l'année où j'étais ministre du Commerce. La banane était à 90 DA, alors qu'elle est vendue ces derniers mois à 900 DA. La pomme de terre est passée de 30 DA à plus de 120 DA, etc.", s'est-il enorgueilli. Par ailleurs, le premier responsable du MPA mettra en garde contre les deux "menaces sérieuses" qui guettent l'Algérie. «Il y a d'abord la crise sécuritaire qui fait rage chez nos pays voisins. Ensuite, il y a le défi économique qu'il faudra relever pour faire face à cette crise économique et financière qui sévit actuellement", a-t-il expliqué, avant d'ajouter que "s'il y a jonction entre ces deux crises, notre pays ne pourra pas échapper au pire !" Kamel Ouhnia