La filière «tomate industrielle» en Algérie a connu un important développent depuis 1970 dans les wilayas du centre et de l'est du pays. Toutefois à Oran, cette dernière est peu connue. Dans le but de développer cette filière économique et contribuer à diminuer le taux des importations du concentré de tomate, une expérience de plantation de tomate industrielle sera lancée dans la commune d'Aïn El-Turck. Le responsable du Conseil régional interprofessionnel des producteurs de la tomate a déclaré qu'une superficie d'un hectare a été consacrée à cette expérience dans la commune d'Aïn El-Turck. La filière tomate industrielle, malgré les difficultés de l'activité, génère des gains plus ou moins significatifs. Sérieusement mise à mal durant la décennie écoulée, par le recours aussi drastique qu'injustifié par certains opérateurs économiques à l'importation de concentré de tomate, la filière production-transformation de la tomate industrielle connaît, ces dernières années, une renaissance remarquable, notamment dans les wilayas du Centre et de l'Est, où le rendement peut atteindre 730 quintaux par hectare. 90% de la superficie nationale totale dédiée à la culture de la tomate industrielle est concentrée sur le territoire des wilayas d'Annaba, Skikda, Guelma et Tarf où est également implanté le gros des 27 unités de transformation de ce produit. La filière de la tomate industrielle doit sa croissance aux systèmes d'accompagnement et de suivi technique assurés par les pouvoirs publics depuis la plantation des graines jusqu'à l'arrivée du produit aux usines de transformation. D'autre part, le développement de l'agriculture en Algérie passe impérativement par l'introduction de nouvelles techniques de production, comme par exemple la production des cultures maraîchères et plus particulièrement la tomate sous serre. Dans la commune de Sidi Chahmi, nombreux sont les agriculteurs qui se sont lancés dans ce créneau. La superficie consacrée aux maraîchages sous serre, notamment la tomate, est passée d'un hectare dans les années passées à une dizaine d'hectares cette saison. Le nombre de serres en plastique a connu aussi une augmentation. Il est passé de 25 à 150 serres. Toutefois, l'agriculture sous serre reste peu développée en Algérie. Elle demande des investissements lourds. Et pour avoir des produits agricoles à longueur d'année, le seul moyen est de la développer. Pour un meilleur rendement, la direction des services agricoles a intégré les cultures maraîchères sous serres multi-chapelles. Des facilitations ont été accordées aux agriculteurs pour intégrer cette méthode et assurer l'approvisionnement régulier en produits agricoles et en particulier la tomate. Selon les agronomes, «cela permet de tripler les rendements sur des surfaces identiques, de ne pas être victimes de l'étroitesse des superficies disponibles autour des grandes villes et de mieux maîtriser la culture». Ce système permet de cultiver davantage de produits primeurs ou de produits d'arrière-saison. Il faut dire, en effet, que les cultures maraîchères sont très exigeantes en ce qui concerne les caractères chimiques et physiques des sols, qui doivent être riches en matières organiques. Une serre est destinée donc à protéger du froid les plantes non rustiques et à favoriser la croissance des cultures en créant des conditions climatiques plus favorables que le climat local.