Depuis plus de 15 ans, le 5 mai est dédié à l'un des plus beaux métiers du monde: il s'agit de la Journée mondiale de la sage- femme. Cette profession comporte de multiples facettes et est encore trop méconnue du grand public. Cette journée est l'occasion de découvrir ce métier de « donneuse de vie », rendre hommage aux qui le pratiquent et montrer leur importance au sein de la société. Dans ce cadre l'établissement hospitalier, spécialisé en gynécologie et obstétrique «Tazi Fatima» (Maternité les Amandiers), a organisé, hier, une journée d'étude, sous le thème « Sages-femmes, femmes et familles: partenaires pour la vie! ». Les sages-femmes accompagnent les femmes enceintes, les nouveau-nés, les mères et les familles, au cours d'une phase très sensible de leur vie. Des conférences sur le plan national de lutte contre le cancer et le dépistage précoce du cancer du sein et du col de l'utérus, la promotion de l'accouchement par voie basse figurent parmi les thèmes qui ont été débattus. Les participants aux travaux de la rencontre ont insisté sur la nécessité de sensibiliser les femmes enceintes à subir un dépistage de ces deux types de cancer. Les participants étaient unanimes quant à la nécessité du dépistage qui contribuera à réduire le nombre de décès par cancer du sein et du col de l'utérus, en notant que les responsables des établissements de proximité ont une grande responsabilité dans la réussite du programme national de lutte contre ces cancers. La mise en place du programme de prévention a, néanmoins, permis d'accroître les cas de dépistage. D'autre part, à Oran, une femme sur quatre donne naissance par césarienne. Cette méthode d'accouchement prend, ces derniers temps, de l'ampleur d'une façon inquiétante. La naissance par césarienne peut présenter des avantages indéniables pour la mère et le bébé et même leur sauver la vie. Dans de telles situations, presque tout le monde s'accorde à dire que ses avantages l'emportent sur ses inconvénients. Cependant, dans d'autres cas, les avantages d'une naissance par césarienne pour la mère et le bébé peuvent être moins importants ou remis en doute. Les sages-femmes d'Oran ont, aussi, saisi cette occasion pour revendiquer plus « d'intérêt » à ce corps professionnel. La sage-femme joue un rôle important dans l'éducation sanitaire, non seulement pour les patientes, mais pour la famille et la préparation au rôle de parents et doit s'étendre, dans certaines sphères de la gynécologie, de la planification familiale et des soins à donner à l'enfant. « La sage-femme fait un travail rude, elle subit la pression de l'administration et surtout celle de la population. Elle est incomprise et dépassée par la masse de travail et, surtout, par le manque d'encadrement et de formation. Les sages-femmes se retrouvent en train de faire le travail des médecins ou des infirmières. Une sage-femme algérienne assure jusqu'à 750 accouchements par an, voire plus, dans certaines zones, alors que les normes fixées par l'Organisation mondiale de la Santé sont de 175 accouchements par sage-femme », indique une sage-femme du CHUO. Cette situation est due aux pressions que connaissent certaines maternités.