Lors de la cérémonie d'ouverture des journées «Portes ouvertes» sur la Gendarmerie nationale, jeudi dernier, à la maison de la culture de Tlemcen, le commandant du groupement territorial de la wilaya de Tlemcen, le colonel Boukhalda Abdelkader, a mis en relief le travail effectué par la police technique et scientifique de la Gendarmerie nationale, qui intervient sur un très grand nombre d'affaires, qu'elles soient criminelles ou délictuelles. Plusieurs affaires de meurtres ou vols ont été, selon lui, solutionnées par la gendarmerie de Tlemcen grâce à la récolte des traces et indices sur une scène de crime. «La police technique et scientifique de la Gendarmerie nationale de Tlemcen met tout en œuvre pour que les traces et indices récoltés puissent devenir un élément de preuve tangible au tribunal. En plus de la fixation des lieux par la prise de vues numériques et la prise de côtes pour l'établissement d'un plan des lieux, nos éléments veillent scrupuleusement à la collecte et la protection des traces et indices, pour des fins d'analyse, d'exploitation et d'identification de l'ADN des individus, des traces papillaires, d'une arme à feu, d'un objet tranchant, d'éléments balistiques, de vêtements, d'objets et d'autres composants, qui sont analysés par l'institut national de criminalistique et criminologie de Bouchaoui (INCC) ». Parmi les affaires de crime de sang élucidées par la Gendarmerie nationale du groupement de Tlemcen, l'on peut citer dans ce cadre, l'affaire du meurtre d'une femme de 43 ans (de Mansourah), égorgée dans une forêt à Aïn Ghoraba en juillet 2016 où les gendarmes sont parvenus à arrêter cinq individus suite aux indices et microtraces (Cheveux et traces biologiques retrouvés sur un tapis enfoui dans la malle de la voiture) récupérés par les gendarmes sur la scène de crime. L'affaire du crime d'Amieur dans la daïra de Chetouane, où les gendarmes ont réussi à arrêter, à la fin de l'année 2016, l'auteur du crime commis sur son beau-frère âgé de 39 ans à partir de traces biologiques (ADN) retrouvées sur ses vêtements. L'affaire du crime d'un jeune de Maghnia, qui a été rapidement élucidée à partir de traces biologiques relevées sur un couteau retrouvé dans le domicile de l'une des deux personnes auteurs de ce meurtre sous l'emprise de l'alcool fin 2016, et l'affaire du meurtre d'une femme à Chetouane solutionnée à partir des traces biologiques retrouvées dans l'appartement de la victime. Selon les gendarmes, l'auteur du crime avait nié les faits, mais les preuves scientifiques retenues contre lui l'ont accablé. Par ailleurs, plusieurs affaires de vols ont été traitées et solutionnées par la gendarmerie de Tlemcen, tel le vol de matériels informatiques commis en 2016 dans une entreprise chinoise à Aribet (près de Saf-Saf), où quatre personnes de Chetouane ont été arrêtées à partir d'empreintes relevées à l'intérieur des bureaux, le vol par effraction d'une habitation à Béni-Bahdel et l'arrestation de l'auteur grâce aux traces biologiques relevées sur des morceaux de verre brisés au moment du vol. A noter que lors de ces journées (du 8 au 10 juin) inaugurées par le secrétaire général de la wilaya, Amieur Mohamed, en présence des autorités civiles et militaires, des démonstrations de multiples métiers tous fabuleux de la gendarmerie ont été présentées au public à la maison de la culture. Des stands d'information et de recrutement ont également attiré de nombreux jeunes venus rencontrer les gendarmes du groupement de Tlemcen en ce mois de ramadan.