Des la première semaine du mois de carême, une ambiance conviviale a commencé à se manifester sur les plages des localités jalonnant la côte d'Aïn El Turck, notamment celles du site des Andalouses où les soirées se prolongent jusqu'aux premières lueurs de l'aube, synonymes, de l'entame du jeûne. « C'est surtout pour les enfants, qui découvrent la baignade de nuit et s'en donnent à cœur joie. Le shour' sur la plage est aussi une découverte pour nous et un changement d'environnement, qui nous procure beaucoup de plaisir » a commenté un responsable de famille, domicilié dans la banlieue d'Oran, qui a été informé par son voisin de bienfaits d'une sortie nocturne sur le littoral et/ou d'un bivouac sur le site des Andalouses. Des témoignages similaires sont formulés par d'autres noctambules, qui se sont installés dans les solariums pour le shour'. Les lieux connaissent une certaine animation nocturne avec les cris de joie poussés par les enfants barbotant dans l'eau et ceux des adultes, adeptes de la trempette de nuit, qui n'ont pas omis de ramener leurs maillots de bain. Les solariums, judicieusement éclairés par des spots, sont pris d'assaut par des familles et des groupes de jeunes et mois jeunes, venus d'Oran et de ses localités limitrophes, en quête d'un bol air iodé, en cette période des grandes chaleurs, coïncidant avec le mois de Ramadhan. Nombre d'entre ces estivants noctambules apportent leur shour' dans des glacières, tandis que d'autres se contentent des mets, généralement, achetés dans les établissements des localités lieux de leur escale nocturne. Le seul point noir, vivement décrié par les familles, réside dans le fait de la présence de jeunes et moins jeunes accros de la pipe orientale, communément appelée chicha'. En effet, la fumée qui se dégage de ces narguilés, se mélange à l'air iodé et incommodent, parfois, les familles installées à proximité des fumeurs. Hormis ce constat, une ambiance sereine a prévalu au cours des soirées, sur les plages de la contrée d'Aïn El Turck, depuis la première semaine du mois sacré. Toujours est- il que, l'affluence nocturne sur ces plages ne commence à s'estomper, avant de disparaitre complètement, aussi rapidement qu'elle ne s'est manifestée, que quelques instants après l'apparition de l'étoile du berger qui précède l'appel de la première prière du matin. Il importe de noter que les plages de cette contrée se sont, subitement, vidées durant les premières journées du mois sacré. En effet, hormis un petit nombre très restreint d'enfants barbotant dans l'eau, sous le regard vigilant de leurs parents, à l'occasion d'une brève sortie d'oxygénation, au bord de la mer, destinée beaucoup plus à passer le temps, les plages étaient pratiquement désertes au cours des premiers jours du Ramadhan. La veille ce sont les établissements hôteliers et les complexes de villégiature, qui se sont spontanément vidés de leurs occupants. Du coup, les gérants des hôtels et des restaurants, essaimés à travers cette région côtière, ont donné congé à leur personnel. « C'était prévisible avec le Ramadhan. Les vacanciers préfèrent de loin passer ce mois sacré, en famille, dans leur lieu de résidence. Nous tenterons, néanmoins, d'amortir ce manque à gagner après les fêtes de l'Aïd », a commenté, en substance, un hôtelier installé dans la municipalité d'Aïn El Turck, abordé à ce sujet par Le Quotidien d'Oran'. Des déclarations similaires ont été formulées par d'autres gérants desdits établissements, qui n'ont pas, pour autant, baissé leur rideau en arguant le fait de la sollicitation d'un nombre restreint de clientèle, durant cette période, notamment des familles installées, venues du Sud, qui fuient la canicule prévalant dans leur lieu de résidence, en ce mois de carême. Signalons dans ce même registre, la reconversion de certains établissements, en salon de thé, pour les soirées du Ramadhan, en incluant la disponibilité du narguilé sur le menu de la consommation au même titre que les incontournables gâteaux traditionnels. Les gérants de ces établissements misent beaucoup sur cette activité nocturne, dans cette région côtière, en ce mois sacré, qui attire un grand nombre de jeunes et moins jeunes, des deux sexes, plus particulièrement les accros de la chicha', venus des différents endroits de la ville d'Oran.