14 millions d'estivants ont été recensés sur les 22 plages autorisées à la baignade, jalonnant le littoral Ouest et ce, au cours de la période allant de l'entame de la saison estivale jusqu'à la veille du mois de ramadhan, selon les statistiques établies par la daïra d'Aïn El-Turck. La première semaine du mois de juillet a enregistré plus de la moitié de ce recensement. La grande majorité des familles avaient spontanément décidé de profiter des joies de la mer avant le début du mois de ramadhan. En effet, cette année en particulier, le carême a chamboulé le programme des vacanciers habitués de cette côte, qui attire de plus en plus l'intérêt des familles demeurant dans différentes régions du pays, en plus de celles installées à l'étranger. En revanche, le ramadhan a rapporté un rituel inédit avec une grande affluence, disparue en journée, au cours des soirées sur les plages. Un record a été pulvérisé dans la foulée cet été, en matière de nombre d'estivants noctambules en quête d'un peu de fraîcheur, qui ont fui la canicule ayant prévalu au cours du mois sacré. La Protection civile a recensé quelque sept millions d'estivants noctambules, qui ont convergé vers les localités côtières au cours des soirées du ramadhan. C'est le site ainsi que le complexe des Andalouses, offrant davantage de commodités par rapport aux autres localités, qui ont enregistré le plus important rush nocturne. Un grand nombre de ces familles ont mis à profit cet avantage, qui s'identifie notamment à travers l'installation de 150 projecteurs éclairant les plages de ces lieux, en apportant leur s'hour dans des glacières pour prolonger leurs soirées au bord de l'eau et ce, jusqu'à un laps de temps avant l'appel de la prière du matin, synonyme de l'entame du jeûne. «Les enfants ont découvert les baignades de nuit. Ils avaient bien besoin de ces moments d'évasion et j'envisage de séjourner durant le mois de ramadhan l'année prochaine dans une des localités côtières de cette daïra», a commenté un père de famille, domicilié dans la localité de Zahana (w. Mascara). Le même son de cloche s'est fait entendre chez nombre de familles venues d'autres contrées du pays pour goûter à ces soirées inédites sur les plages du site des Andalouses. Toujours est-il que cette grande affluence, qui a prévalu sur les plages de ce littoral, a commencé à s'estomper en fin de semaine dernière avant de disparaître en fin de week-end. Rentrée scolaire oblige, les dernières familles, qui séjournaient encore dans les localités côtières essaimées sur le territoire de la daïra d'Aïn El-Turck, ont plié bagage. Hormis quelques petites grappes de riverains, demeurant dans lesdites localités, qui goûtaient encore aux derniers moments d'évasion au bord de la mer de cette fin d'été, les plages étaient presque désertes en ce début de semaine. Des mordus de la pêche à la ligne se sont également manifestés sur les rivages. Il importe de noter que ce grand rush d'estivants enregistré au cours de cette saison estivale a été allègrement exploité par les gérants des établissements hôteliers, de restauration et autres commerces liés à cette période, qui ont doublé, voire triplé encore, les prix de leurs prestations de services sans pour autant améliorer la qualité. Bon gré, mal gré, les familles abdiquaient les négociations, en sachant qu'en dépit de ces augmentations, la clientèle se bousculait au portillon. Selon les témoignages, ce malheureux état de fait aurait été le principal point noir pour les estivants, qui ont séjourné sur cette côte du littoral Ouest. «Certes, les prix étaient très élevés mais j'étais décidé à faire plaisir à mes enfants. Je m'étais promis de ne pas regarder à la dépense», a expliqué une mère de famille, qui a séjourné jusqu'à la veille de la rentrée scolaire dans un meublé de la localité de St-Germain, sur le territoire de la commune d'Aïn El-Turck. L'envolée subite des prix n'a finalement pas pour autant empêché des centaines de familles, fuyant la fournaise prévalant dans leurs foyers qui a régné au cours de cette période caniculaire, à affluer vers cette partie de la wilaya, de jour comme de nuit.