La section syndicale du Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES) des enseignants de la faculté de droit et des sciences juridiques et de certaines autres facultés de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira a dénoncé dans un communiqué rendu public «le laxisme de l'administration et de la tutelle envers les revendications formulées plusieurs fois». Un professeur au pôle universitaire a déclaré : «J'ai été victime le mois de mai dernier d'une agression verbale et physique de la part de gardiens rien que pour avoir demandé l'ouverture du portail du pôle universitaire afin que je puisse passer». M Salim Katache, docteur en science de l'éducation, a affirmé : «Nous ne nous sentons pas en sécurité, car nous voyons clairement l'extension des fléaux de la société envahir l'université. Nous sommes convaincus qu'il y a volonté de clochardiser l'université. J'incrimine directement l'enseignement, et surtout le baccalauréat bâclé dans le but de justifier des politiques défaillantes». Quant à M. Youcef Outafat, représentant syndical du CNES et enseignant à la faculté de droit, il dira : «Nous nous inclinons avant tout devant la mémoire de notre confrère et regretté Karoui Sarhane, lâchement assassiné par la horde de la violence inouïe qui n'a pas d'égal. Nous souhaitons qu'il soit la dernière victime de cette spirale de violence qui nous met dans un profond désarroi. Nous sommes au regret de dire que des universités d'autres pays franchissent des pas très honorables, et les nôtres régressent de manière préoccupante. Ce pour quoi nous condamnons le silence de l'administration et de la tutelle». Par ailleurs, concernant les mouvements de grève des étudiants contre la multiplication des agressions morales et parfois physiques, il semblerait que des mesures ont été prises par l'administration responsable dans le but de renforcer la sécurité dans la franchise universitaire. Mais, celles-ci ne semblent pas apaiser les craintes perceptibles des enseignants que nous avons rencontrés. A plus forte raison quand les statistiques récentes ont démontré que l'évolution de la violence en milieu universitaire ne régresse pas, mais s'amplifie de telle sorte qu'il y a vraiment péril en la demeure et que tous les subterfuges avancés, aussi habiles qu'ils soient, ne peuvent y remédier.