En 2016, l'Ugel a paralysé l'université et mis la pression sur l'administration pour ne pas sanctionner l'étudiant récidiviste, auteur de l'agression sur une enseignante. L'administration avait cédé à la pression. Ils étaient des dizaines d'enseignants de l'université Akli-Mohand Oulhadj de Bouira à tenir un sit-in, hier, devant le rectorat de l'université. Ils ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Halte au laxisme, non au gangstérisme", "L'université est un lieu de savoir", "Tous ensemble pour dénoncer et bannir la violence". Pour les organisateurs, cette protestation est un geste de dénonciation de la violence qui caractérise le campus de l'université de Bouira où plusieurs professeurs ont été agressés dans l'exercice de leurs fonctions. Les manifestants ont unanimement pointé du doigt le laxisme du doyen de la faculté et du recteur de l'université face à la montée de la violence dans l'enceinte du campus. Selon Outafat Youcef, coordinateur de la section du Cnes de Bouira, "l'université a enregistré plusieurs agressions sans que l'administration bouge le petit doigt. Le 13 décembre dernier, une enseignante, Yekhlef Djamila, a été agressée par un étudiant récidiviste, qui pratique la violence sur les enseignantes. Le 9 janvier, c'est au tour de Hamid Rabah d'être à son tour agressé en plein cours sans que l'agresseur soit interpellé et passe en commission de discipline comme le stipule la loi". Notre interlocuteur a rappelé qu'en 2016, l'Ugel a paralysé l'université et mis la pression sur l'administration pour ne pas sanctionner l'étudiant récidiviste, auteur de l'agression sur l'enseignante. L'administration avait cédé à la pression. "Nous sommes pour l'application de la loi sans distinction d'appartenance politique ou organisation estudiantine", affirme le coordinateur du Cnes. Le syndicaliste a, par ailleurs, jugé les conditions de travail difficiles, évoquant précisément une grande charge de travail, ajoutée à la mauvaise planification de l'administration, notamment en matière de gestion des programmes d'examen. Le Cnes, dans sa plateforme de revendications adressée au recteur, a appelé à l'annulation de toutes les décisions illégales prises par le doyen de la faculté des sciences et des sciences appliquées, notamment la réinscription en mastère 1 des étudiants exclus ayant dépassé le nombre d'années d'études légales ainsi que la réorientation des étudiants de deuxième année Maths-Informatique au détriment des décisions prises par la commission d'orientation du domaine. A. DEBBACHE