La polémique suicidaire engagée entre le président de le FAF, Kheireddine Zetchi et le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, prend une autre tournure, après l'implication de l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Ce dernier s'allie à Kerbadj, l'un de ses fidèles, pour répondre à Zetchi. Dans ses déclarations à des médias étrangers, Raouraoua, qui préside la commission chargée d'organiser les compétitions interclubs à l'Union arabe de football, a demandé à Zetchi de se taire. Pour Raouraoua, «Zetchi ferait mieux de se taire et de prouver ce qu'il sait faire sur le terrain». Raouraoua met au défi Zetchi de «qualifier l'équipe nationale tous les deux ans aux phases finales de la CAN et tous les quatre ans à la Coupe du monde», sachant qu'au temps de Raouraoua, l'Algérie avait participé aux Mondiaux d'Afrique du Sud (2010) et du Brésil (2014). Raouraoua s'en est pris aussi à Zetchi qui veut effacer toutes ses traces. En ce sens, il a précisé que Zetchi n'a pas le droit d'annuler le projet de construction d'un hôtel qui est en partie financé par des aides financières de la FIFA. Précisant que le projet de réalisation de cet hôtel a été approuvé par l'AG de la FAF, Raouraoua a souligné que Zetchi n'a pas le droit de l'annuler. Zetchi accuse aussi implicitement Raouraoua de manipuler Kerbadj et quelques présidents de club contre lui. Il faut avouer qu'il s'agit d'une maladresse de la part de Zetchi, sachant que la manipulation dans le football est de bonne guerre. En s'en prenant à Raouraoua, Zetchi ne devait pas s'attendre à des cadeaux de la part des présidents de club et de Kerbadj qui demeurent fidèles à l'ancien président de la FFA. Mais force est de constater que Zetchi est tombé dans le panneau et s'emploie à répondre par des communiqués de presse fleuve à tous ceux qui le critiquent. Etant le président de tous les clubs algériens, Zetchi n'aurait jamais dû répondre par des réactions épidermiques à ceux qui le critiquent. En somme, Zetchi est engagé dans une polémique d'où aucune partie ne sortira vainqueur, le grand perdant étant le football algérien. On peut considérer que Zetchi, qui était habitué à gérer le Paradou AC (Ligue 2), un club où il y a zéro pression du fait de l'absence de supporters, échoue dans son apprentissage à gérer la FAF qui est plus grande et plus compliquée que le PAC. Du coup, on se demande quel est le rôle des conseillers de Zetchi, lesquels sont chevronnés. A moins qu'il ne les ait pas écoutés