L'incivisme et l'absence d'entretien sont à l'origine de la lamentable détérioration des espaces de convergence, essaimés à travers la contrée côtière d'Aïn El Turck. Ces aires de loisirs pour enfants et de détente, récemment réceptionnés et ayant englouti des milliards pour leur réalisation, se trouvent malheureusement, dans un piteux état. Ce constat ne semble pas avoir suscité une réaction des responsables concernés. Toujours est-il que le regard du promeneur en vacance d'agrément à Aïn El Turck est agressé par l'état de déliquescence, qui va crescendo, du petit jardin de la localité de Bouisseville, faisant face au bureau de Poste. Tapissé d'un éventail varié de toutes sortes de détritus, en guise de gazon, allant des tessons de bouteilles de boissons alcoolisées aux fameux sachets bleus, hideux décor qui s'est inséré dans les paysages, à la faveur de l'insouciance des uns, ce petit espace de convergence, dont la réalisation date de l'époque coloniale, fait peine à voir. Depuis sa réhabilitation quatre années auparavant, ayant nécessité un montage financier de 4 milliards de centimes, ce petit espace avec en plus ses toboggans défoncés, ses balançoires détériorées et ses bancs arrachés de leurs socles, donne l'impression d'avoir été balayé par un ouragan. « C'est vraiment désolant de constater, sans pouvoir rien faire, la descente aux enfers de ce prestigieux espace de détente, sans que quiconque ne crie au massacre », a commenté un riverain vivement désappointé, demeurant à proximité des lieux en question. Un déplorable constat a été fait, également, dans les autres aires de jeux et les esplanades de ladite municipalité. C'est le cas, à titre d'exemple, de la place 1er Novembre 1954, qui tombe, malheureusement, en décrépitude dans l'indifférence totale. Cette grande place, qui représente tout un pan de l'histoire contemporaine de la contrée côtière d'Aïn El Turck et ayant abrité, jadis, des activités culturelles pour célébrer notamment l'anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, se dégrade, hélas, au fil des jours. Cet espace public fait souvent office de parking sauvage. Il importe de rappeler que cette esplanade a été inscrite parmi les 58 opérations du Plan d'action quinquennal 2013/2017 et figure sur la liste des 18 opérations qui devaient, en principe, être réalisées au début de l'année 2014, avec un montage financier estimé à 1,6 milliard de centimes, pour un délai de réalisation de 4 mois. « C'est inadmissible ! Surtout que cette esplanade a été baptisée à la mémoire des glorieux martyrs de la Révolution, qui sont tombés au champ d'honneur. Nous n'admettons pas que cette prestigieuse place soit, ainsi, livrée aux actes d'incivisme. Nous dénonçons le laxisme qui a contribué à sa dégradation», se sont insurgés des riverains. Notons, également, que l'autre esplanade du 5 Juillet 1962, sise dans la localité de St Germain, qui devait faire l'objet d'un aménagement urbain près de 3 années plus tôt, est logée à la même enseigne. Le projet, qui a déjà englouti 3 milliards de centimes, a, vraisemblablement, été tout simplement renvoyé aux calendes grecques. En effet, selon le constat établi sur le terrain, cette esplanade s'est également transformée en lieu de rencontres et de beuverie pour les marginaux. Cet état de fait est vivement dénoncé par les parents d'élèves et la direction du collège, situé juste en face des lieux en question ainsi que les riverains demeurant dans les abords immédiats mais sans pour autant susciter une quelconque réaction des responsables locaux. Cette esplanade abrite, actuellement, une foire et ce, avec tous les désagréments et autres contraintes causés, d'une part aux riverains et d'autres part à l'environnement. « Il est fort décevant de constater que le hideux chapiteau, qui a été dressé pour le besoin de cette foire ,au beau milieu de cette esplanade, a néanmoins, et pour une durée éphémère, dissimulé la stèle inaugurale du projet d'aménagement», a indiqué un riverain de la localité de St Germain.