L'insidieuse invasion de la bidonvilisation sur les plages de la contrée côtière d'Aïn El Turck va, crescendo, au fil des jours et ce, au vu et au su de tout un chacun. Selon le constat établi sur le terrain, par Le Quotidien d'Oran', plus d'une trentaine de constructions illicites»n ont été érigées sur les plages depuis la fin de l'été, notamment à Paradis Plage, St Rock et Claire-Fontaine. Mais c'est surtout dans la localité de Claire-Fontaine que la bidonvilisation a pris des proportion alarmantes, puisque chaque jour de nouvelles constructions illicites voient le jour. Presque toutes les plages de cette prestigieuse côte, qui jadis faisait pâlir de jalousie les gérants des stations balnéaires du Vieux continent, ont été, lamentablement défigurées par les hideuses masures construites, illicitement, avec du parpaing et de la tôle ondulée. De St Roch jusqu'à Bousfer Plage, aucune plage n'a été épargnée par cette transgression, qui ne semble plus émouvoir quiconque, serait même devenue une activité commerciale comme tant d'autres, gérée par des réseaux bien organisés, vantant le bénéfice de la complaisance. La cruelle bidonvilisation des plages est à l'origine, également, des émanations pestilentielles, qui se dégagent des tas d'ordures déposées par les indus-occupants de ces regroupement de masures illicites, entassées depuis des mois et embaumant l'air iodé. L'incivisme et sa fratrie, n'ont pas eu finalement, à faire de grands efforts pour ajouter leur petit grain de sel à ce triste décor. Toujours est-il que ce piteux constat, gâche les sorties d'oxygénation au bord de mer, pour les dizaines de familles et autres groupes de jeunes et moins jeunes, venus d'Oran et de ses localités limitrophes et des autres régions du pays pour profiter d'une journée ensoleillée sur les plages de cette contrée. Face à cette situation les habitants ont, à maintes fois, exprimé leur vif désappointement en dénonçant le laxisme ayant enfanté cette situation de pourrissement, au sens propre du terme. «La dégradation de cette côte a encore empiré depuis ma dernière visite, l'été dernier. N'y a-t-il personne de conscient qui puisse être capable d'arrêter ce massacre à ciel ouvert ? » S'est interrogé avec dépit, un quinquagénaire accompagné de sa famille, venu de la commune d'El Amria, dans la wilaya d'Aïn Témouchent pour faire profiter à ses enfants d'un week-end ensoleillé en bord de mer. Des riverains, abordés par Le Quotidien d'Oran', sur la plage de la localité de St Germain, ont fait remarquer que «nous dénonçons, régulièrement, les contrevenants et procédons, nous-mêmes, au nettoyage et au ramassage des détritus sur notre plage pour le bien-être de tout le voisinage. En réalité, cela fait bien longtemps que nous n'espérons plus une réaction de la part de nos responsables.».