Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, a été sommé par les pouvoirs publics et de hauts responsables de l'Etat de limoger le sélectionneur national, l'Espagnol Lucas Alcaraz. Cette injonction est intervenue après une autre défaite de l'équipe nationale, laquelle est bien loin de cette équipe qui avait fait vibrer et rêver les Algériens. Pour rappel, au lendemain des deux défaites contre la Zambie, c'est le ministre de la Jeunesse et des Sports qui avait émis des réserves sur les compétences du sélectionneur national. Mais Zetchi n'en a pas tenu compte. Il avait avancé l'argument de la stabilité de l'encadrement technique, tout en exigeant du temps pour le sélectionneur national qui, avait-il dit, «a les capacités de réussir». Aujourd'hui, ce sont les hautes autorités du pays qui exigent un changement à la tête de l'équipe nationale et un départ immédiat d'Alcaraz, a-t-on révélé à la FAF. Le maintien du technicien espagnol fait perdre du temps à l'équipe nationale et au football algérien. En l'absence des résultats, Alcaraz est devenu indéfendable et Zetchi n'a plus aucun argument pour le défendre. Le départ ou le limogeage d'Alcaraz sont perçus par Zetchi comme étant une défaite pour lui, ce qui explique son refus d'admettre avoir commis un mauvais choix en recrutant Alcaraz. Zetchi se trouve dans l'obligation de se séparer d'Alcaraz. Il s'agit à présent pour le président de la FAF de procéder au limogeage d'Alcaraz à l'amiable de manière à éviter à la fédération de débourser beaucoup d'argent pour l'indemniser. Mais quand Alcaraz parle de la CAN-2019, il insinue qu'il ira jusqu'au bout de son contrat à moins qu'il soit indemnisé par la FAF. Le choix d'Alcaraz a provoqué une scission au sein du bureau fédéral de la FAF dans la mesure où des membres du BF n'ont jamais cessé de reprocher ce choix à Zetchi. Cependant, le président de la FAF s'est entêté à maintenir Alcaraz. C'est une des raisons qui explique les relations tendues et froides entre Zetchi et ses deux vice-présidents, Bachir Ould Zemirli et Rebbouh Haddad. Cela a influé sur la cohésion du bureau fédéral, ce qui aurait amené aussi Djahid Zefzaf à se mettre en retrait et ne plus s'occuper de l'équipe nationale. C'est dire qu'Alcaraz a divisé les membres du bureau fédéral qui doivent se retrouver ce mercredi à l'occasion d'une réunion extraordinaire. Zetchi qui a choisi en solo Alcaraz entend ainsi associer les membres de son bureau au limogeage du technicien espagnol. Or, des membres du BF ont fait savoir, dans des déclarations en off à la presse, qu'ils refusaient d'assumer ou d'endosser les erreurs du président de la FAF et exigent de lui de reconnaitre et d'admettre ses erreurs. En somme, ce qui se passe à la FAF et au bureau fédéral n'est pas de bon augure pour cette fédération qui semble s'autodétruire, d'autant plus que l'on parle d'un éventuel retrait de confiance à Zetchi. Sauf s'il reconnait ses erreurs et limoge Alcaraz, a-t-on révélé.