L'assemblée populaire de wilaya (APW) de Constantine s'est réunie hier pour la dernière session de la législature qui a commencé en 2012, et ce pour examiner et adopter le budget primitif de l'année 2018. Avec la rubrique des questions diverses, ce sont les deux seuls points qui figuraient sur l'ordre du jour de la session qui s'est tenue au bloc administratif de la wilaya situé dans la cité Daksi Abdesselem. Le budget primitif 2018 de la wilaya se chiffre à un montant de plus de 189,8 milliards de centimes, en baisse de 22 % comparativement à celui de 2017 qui se chiffrait à plus de 243,5 milliards de centimes. Ces chiffres sont contenus dans le rapport présenté hier à la session par la commission de l'économie et des finances de l'assemblée. En effet, dans son rapport introductif, la commission indiquée a rappelé d'abord les conditions exceptionnelles dans lesquelles elle a travaillé pour élaborer le budget primitif et le proposer à l'adoption des élus avant les élections du 23 novembre prochain. Et en l'absence de données et d'informations, notamment celles relatives à la fiscalité, ses membres se sont basés sur les recettes de l'année passée dans la proportion de 75 %. Aussi, et en définitif, les membres de la commissions ont convenu que le budget primitif de cette année sera beaucoup plus un budget de fonctionnement et ce tout en veillant à la conservation des niveaux d'allocations budgétaires allouées à divers secteurs, notamment le secteur social, le secteur culturel et le secteur sportif. Mais avant la présentation en plénière de ce rapport, le wali de Constantine, M. Abdessamei Saidoune était intervenu pour mettre l'accent sur les règles de gouvernance en général et sur la bonne gestion des dépenses dans le cadre de ce budget, et ce afin, dira-t-il, de garantir la continuité dans la dynamique du développement local. Et de rappeler les fermes instructions du gouvernement quant à l'attitude à adopter au cours de la conjoncture économique actuelle qui se caractérise par une baisse drastique des recettes dans le budget de l'Etat. Ce qui a nécessité, selon le wali, l'adoption de mesures d'austérité, la rationalité et l'efficacité dans la gestion, sans toutefois toucher à la qualité des prestations assurées par le service public. Il a ajouté en disant que les dépenses publiques doivent être orientées essentiellement vers les besoins premiers de la population et sur l'amélioration des conditions de vie du citoyen. Il rappellera aussi les orientations du président de la République qui a décidé dernièrement d'ordonner la levée du gel des projets à caractère social. Les débats autour du budget ont duré au-delà de 15h et aucune information n'a filtré de la salle de réunions du pôle administratif de Daksi sur le sort réservé au document proposé à l'approbation des élus.