Photo : Makine F. Tension à la session ordinaire de l'APC de Constantine qui s'est ouverte avant-hier. Les élus locaux devaient plancher sur l'orientation du budget primitif 2011. Et même si toutes les délibérations ont été approuvées à l'unanimité, une certaine agitation a caractérisé les discussions surtout au vu des coupes budgétaires qui ont été proposées. Et pour cause, les dépenses du budget global ont été évaluées à 245 milliards de centimes alors que les recettes ne sont que de 220 milliards de centimes, soit un déficit de 24,9 milliards de centimes. Un résultat que le P/APC, M. Chibane a cependant considéré comme étant dans la moyenne nationale. Reste que la première conséquence de ce déficit est la révision à la baisse des budgets alloués notamment à la culture et au sport. Problème, les associations sportives et culturelles déjà dans la peine auront une année 2011 encore plus difficile en matière de subventions habituellement accordées par l'APC. «Les activités culturelles sont gelées depuis 2 ans, tout ce qui a été fait depuis l'été dernier a été réalisé à crédits. Les associations ont reçu des sommes ridicules », s'est indigné le président des activités culturelles et sportives lors de son intervention contre le gel et la diminution des subventions. Réponse du responsable chargé du budget de l'APC : «La plupart des associations font du bricolage. Il y a des dépenses plus importantes et prioritaires. C'est la direction de la culture qui prend en charge tous les festivals et les autres activités». D'autre part, les élus ont eu à traiter la question du patrimoine de l'APC. Ainsi, les recettes qui s'élèvent à 17 milliards de centimes restent pour certains ridicules compte tenu de la richesse des biens dont dispose la ville et qui sont selon eux mal exploités. D'autres, dont le secrétaire général de l'APC, estiment aussi que le patrimoine est vieillissant et qu'il faudrait réfléchir à encourager le secteur de l'industrie afin de recueillir un maximum de recettes fiscales. Cette discussion sur le patrimoine a perduré plusieurs minutes suite à la proposition de rénover le stade El Mansourah sur les hauteurs de la ville, et de l'équiper en gazon synthétique. Une proposition qui a divisé les élus non pas sur le coût de l'opération mais sur la nature de la propriété du stade, sachant que ce dernier est le bien de l'URBACO (centre d'étude et de réalisation urbaine de Constantine). «Je refuse que nous prenons en charge la pose de la pelouse synthétique tant qu'il ne nous appartient pas, nous sommes prêts à refaire les vestiaires et les tribunes mais pas questions d'investir des milliards sur un projet qui ne sera pas gérer par l'APC», estime un élu. Un autre lui rétorque : «La DJS a investi 15 milliards de centimes pour le stade Daksi et pourtant il ne lui appartient pas». Finalement, M. Chibane a tranché : cinq milliards seront débloqués pour poser la pelouse à condition de réglementer le dossier administratif. «On négociera directement avec l'URBACO pour acheter l'assiette et si ça coince on fera appel au wali pour qu'il intervienne et nous confie le stade», précise-t-il.