Les travaux de réalisation de la station de relevage de Ras El Aïn seront achevés le premier trimestre de l'année prochaine, c'est ce qu'a annoncé le wali lors de sa visite à la station de pompage d'El-Kerma. Le chef de l'exécutif a indiqué à ce titre que la réalisation de la station de relevage de Ras El Aïn avec un projet de canalisation de sept kilomètres qui sera achevé au premier semestre 2018, permettra la dépollution de la baie d'Oran, qui sera débarrassée de ces rejets en mer. Le wali a en outre souligné l'importance des investissements d'une enveloppe de 11 milliards DA pour prendre en charge l'assainissement du groupement urbain d'Oran à l'horizon 2025. Il a cité, entre autres, cette station de relevage. Avec la mise en service de la station, les rejets d'eaux usées à la mer devront être éliminés à la faveur de la réalisation d'un projet de système de refoulement des eaux de la partie basse d'Oran. Ce projet, constitué de deux lots (Bassin est et bassin ouest), vise à atteindre zéro rejet à la mer. Ce système de refoulement des eaux usées est destiné à prendre en charge la collecte et l'acheminement des eaux usées vers la station d'épuration d'El-Kerma via la station de relevage de hai Dhaya (ex- Petit-Lac). Cinq mini-stations de relevage et un réseau de plus de 7,5 km seront réalisés pour résoudre de manière définitive l'épineux problème du rejet des eaux usées de la partie basse de la ville au littoral. Il sera question de la réalisation de stations de relevage au centre-ville, à Gambetta, à Sanawbar (ex- Les Planteurs), à Ras El Aïn et à la Pêcherie, qui capteront les eaux usées qui se déversent actuellement en pleine mer et les raccorder à des canalisations d'une longueur de plus de 7,5 km. Un responsable du projet avait signalé dernièrement que «c'est important de savoir qu'un taux considérable de 30 à 40% d'eaux usées se déverse en mer par le biais de deux exutoires principaux, à savoir Cueva del agua et Fort Lamoune, en plus d'autres petits points de rejet». Les travaux du projet sont sectionnés en deux lots. Le premier concerne le Bassin ouest et comporte deux (2) stations de relevage à Sanawbar et Ras El Aïn sur près de 2,4 km. Le deuxième, le Bassin est, comporte trois (3) stations de relevage (Pêcherie, centre-ville et Gambetta) sur 4,7 km. Ces mini-stations collecteront les rejets déversés en mer des parties est et ouest d'Oran pour les refouler jusqu'au grand jardin d'Oran, là où les deux parties convergent vers le même récepteur qui est la station de relevage de hai Dhaya et puis la STEP d'El-Kerma. Ce système a plusieurs impacts positifs dont un écologique par la dépollution du littoral (0% de rejet sur le littoral oranais). Les eaux usées collectées et acheminées vers la station d'El-Kerma seront traitées et destinées à des fins agricoles. Il sera aussi question d'optimiser le fonctionnement de cette STEP et de la station de relevage de Petit-Lac. Une enveloppe financière de 3 milliards DA a été dégagée pour la réalisation de ce projet structurant. L'assainissement représente actuellement un défi pour la SEOR qui développe des méga-projets structurants, à l'instar du système de refoulement des eaux usées de la partie basse d'Oran et un nouveau projet prévu qui concerne la télégestion de l'assainissement dans la wilaya. Il s'agit là d'avoir un système de contrôle permanent d'une centaine d'ouvrages d'assainissement, les stations de relevage, les stations d'épuration, les canalisations, entre autres. Ainsi, il sera question de surveiller et de contrôler en permanence tout le réseau d'assainissement de la wilaya incluant toutes les stations de relevage et de traitement des eaux usées afin de détecter toute anomalie du réseau et intervenir à temps. Le suivi permanent du réseau permettra d'avoir toutes les données nécessaires à distance et facilitera une meilleure prise de décision.