Les rejets d'eaux usées à la mer devront être éliminés d'ici juin 2016 à la faveur de la réalisation d'un projet de système de refoulement de ces eaux de la partie basse d'Oran, a-t-on appris d'un responsable de la société de l'Eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR). Ce projet, constitué de deux lots (Bassin Est et bassin Ouest), devant être opérationnel d'ici juin 2016 vise à atteindre zéro rejet à la mer d'eaux usées, a indiqué à l'APS le directeur technique de la SEOR, Saïd Hamida. Ce système de refoulement des eaux usées est destiné à prendre en charge la collecte et l'acheminement des eaux usées vers la station d'épuration d'El Kerma via la station de relevage de haï Dhaya (ex Petit-Lac). Cinq mini stations de relevage et un linéaire de réseau de plus de 7,5 km seront réalisés pour résoudre, de manière définitive, l'épineux problème de rejet des eaux usées de la partie basse de la ville au littoral, a-t-il expliqué. Il sera question de la réalisation des stations de relevage au centre-ville, à Gambetta, à hai (quartier) Sanawbar (ex Les Planteurs), à Ras El Aïn et à la Pêcherie, qui capteront les eaux usées qui se déversent actuellement en pleine mer et les raccorder à des canalisations d'une longueur de plus de 7,5 km linéaires. «C'est important de savoir qu'un taux considérable de 30 à 40 % d'eaux usées se déversent en mer par le biais de deux exutoires principaux, à savoir Cueva de agua et fort Lamoune, en plus d'autres petits points de rejets», a souligné le même responsable. Les travaux du projet sont sectionnés en deux lots distincts. Le premier concerne le Bassin Ouest et comporte deux (2) stations de relevage à Sanawbar et Ras El Ain sur un linéaire de près de 2,4 km. Le deuxième, le Bassin Est, comporte trois (3) stations de relevage (Pêcherie, centre-ville et Gambetta) sur un linéaire de 4,7 km. Ces mini stations collecteront les rejets déversés en mer des parties Est et Ouest d'Oran pour les refouler jusqu'au grand jardin d'Oran là où les deux parties convergent vers le même récepteur qui est la station de relevage de hai Dhaya et puis la STEP d'El Kerma. Ce système a plusieurs impacts positifs dont un écologique par la dépollution du littoral (0% de rejet sur le littoral oranais). Les eaux usées collectées et acheminées vers la station d'El Kerma seront traitées et destinées à des fins agricoles. Il sera aussi question d'optimiser le fonctionnement de cette STEP et de la station de relevage de Petit Lac. Une enveloppe financière de 3 milliards DA a été dégagée pour la réalisation de ce projet structurant dont le premier lot est prévu pour août 2015, alors que pour le 2ème la mise en service du système sera pour juin 2016. Un système de télégestion de l'assainissement en perspective L'Assainissement représente actuellement un défi pour la SEOR qui développe des mégaprojets structurants, à l'instar du système de refoulement des eaux usées de la partie basse d'Oran et un nouveau projet prévu qui concerne la télégestion de l'assainissement dans la wilaya, a indiqué M. Saïd Hamida. «Il s'agit là d'avoir un système de contrôle permanent d'une centaine d'ouvrages d'assainissement, les stations de relevage, les stations d'épuration, les canalisations, entre autres», a-t-il souligné. Selon ce responsable, il sera question de surveiller et de contrôler en permanence tout le réseau d'assainissement de la wilaya incluant toutes les stations de relevage et de traitement des eaux usées afin de détecter toute anomalie du réseau et intervenir à temps. Le suivi permanent du réseau permettra d'avoir toutes les données nécessaires à distances et faciliter ainsi une meilleure prise de décision, a-t-il ajouté. Une enveloppe financière de 300 millions DA sera débloquée cette année pour la mise en oeuvre de ce projet, qui consiste en l'installation et l'équipement des ouvrages ainsi que les relier à n'importe quel type de communication «Wimax» ou «Vpn». Les délais de réalisation de ce projet sont fixés à fin 2016. Un système de télégestion du réseau d'alimentation en eau potable (AEP) a déjà été mis en oeuvre à Oran en 2009, a rappelé M. Hamida.