En marge de la journée d'information relative au dispositif du soutien à l'emploi des jeunes, organisée en fin de semaine, les responsables de l'Ansej, Cnac et Anem ont tenu au palais de la culture Abdelkrim Dali de Tlemcen, une conférence de presse pour brosser le bilan des actions spécifiques de l'année 2017 en direction des jeunes et présenter des explications et une rétrospective sur toutes leurs activités et mesures ciblées, parfois innovantes, pour l'emploi des jeunes depuis la création de ces agences. Le bilan détaillé a été exposé en présence du directeur de l'emploi et des cadres du secteur et de nombreux jeunes promoteurs. De prime abord, il faut noter qu'avec ce dispositif de croissance et d'emploi, l'Etat a choisi d'être aux côtés des collectivités locales qui se battent pour l'emploi et pour la jeunesse. Selon les organisateurs, l'enjeu de ce dispositif de soutien à l'emploi est d'amener les jeunes vers une insertion durable et de qualité dans l'emploi. Le directeur de l'Ansej, Bouniar Mohamed, a été le premier orateur à présenter le bilan de son agence. Depuis 1998 au 31 octobre 2017, près de 24.852 dossiers y ont été déposés. L'Ansej a validé 11.125 dossiers et financé 10.816. Au cours de cette période, 22.024 emplois ont été créés. Ce bilan presque bi-décennal est encourageant, selon l'orateur qui a en outre précisé que 10.816 micro-entreprises (902 micro-entreprises de femmes) ont été financées notamment dans les secteurs des services (35,11%), les transports (23,7%) et l'agriculture (19,84%). En 2017, près de 93 micro-entreprises (10 micro-entreprises de femmes) ont été financées essentiellement dans l'agriculture (49,46%) les professions libérales (16,12%) et les services (9,6%). Ainsi, les banques BADR (27,7%), BNA (24,1%) et la CPA (17,53) occupent les premières places en matière de financement de ces micro-entreprises de jeunes chômeurs âgés de plus de 19 ans. Le deuxième à présenter son bilan est le directeur de la Cnac, Meziane Karim, qui a d'emblée souligné que le dispositif de la Cnac concerne des chômeurs âgés de 30 à 50 ans pour les mêmes produits offerts par l'Ansej. Selon M. Meziane, 4.222 entreprises ont été financées par la Cnac, ce qui a engendré 8.298 emplois. En 2017, près de 31 dossiers ont été déposés à la Cnac. La part du lion revient selon l'orateur à l'agriculture (19 dossiers acceptés). L'on apprend aussi que cet organisme (créé en 1994) chargé de l'indemnisation des salariés ayant perdu leur emploi pour raison économique, déploie de grands efforts en vue de vulgariser ses produits et ses subventions pour la création d'entreprises dans le cadre du plan de soutien à la croissance économique (PSCE) et de l'application du programme du président de la République consacré à la lutte contre le chômage et la précarité. Il est à rappeler que la CNAC s'est employée, à partir de 2004, en priorité à la mise en œuvre du dispositif de soutien à la création d'activité pour les chômeurs promoteurs et ce jusqu'à juin 2010. En 2010, de nouvelles dispositions ont permis à la population âgée de 30 à 50 ans d'accéder à ce dispositif qui offre plusieurs avantages, notamment le montant global du seuil d'investissement porté à 10 millions de DA au lieu de 5 millions de DA ainsi que la possibilité de l'extension des capacités de production de biens et de services pour les promoteurs qui ont déjà leur activité. Le directeur de l'Anem, Rebiai H'fif, pour sa part, a fait savoir que son agence a procédé à quelque 1.399 placements dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) au 31 octobre 2017. Il a souligné que les objectifs de l'année 2017 tracés par l'Anem de Tlemcen sont estimés à 2.000 placements, soit un taux de 70%. Pour le contrat de travail aidé (CTA), 718 placements ont été effectués par l'Anem sur des objectifs estimés à quelque 1.100 placements (65%). S'agissant du placement du type classique (CDD et CDI), l'orateur a indiqué que 8.434 placements ont été effectués, ce qui a dépassé les objectifs prévus (8000 placements), avec un taux de 105%.